This is a repeating event

Le lien de la conscience et de la communion

30juil12h5513h00Le lien de la conscience et de la communion12h55 - 13h00 AnimateurGueno Jean-PierreÉmissionLe souffle du Diable et le soupir de Dieu

Résumé de l'émission

Le lien de la conscience et de la communion.

Longtemps la religion chrétienne a demandé à ses adeptes de procéder à l’examen de leur conscience avant de partager symboliquement le corps et le sang de celui qui avait versé son sang sur la croix sous la morsure des épines de sa pauvre couronne, sous celle des clous enfoncés dans sa chair, et sous le coup de lance final du centurion romain. Don d’un jeune homme de 33 ans, symbole de partage et de fraternité, pour que nos semblables n’aient plus jamais à sacrifier le sang de leur prochain ou à le torturer sous prétexte de laver les querelles de l’humanité. En examinant sa conscience, l’être humain devait se mettre en cohérence avec lui-même, retrouver sa paix intérieure, accéder à cet état de grâce relatif et provisoire qui permet ensuite la communion et le partage avec les autres. Certes la confession a contribué à faire de l’église qui l’administrait le plus grand réseau de renseignements généraux dont une organisation technocratique et donc potentiellement répressive puisse rêver, et à faire fleurir toutes les névroses que l’on sait, consécutives à la culpabilisation de l’amour et de la sexualité. Cette église catholique qui est la mienne s’est à cet égard « Talibanisée » bien avant une minorité d’Islamistes qui cherchent aujourd’hui à infecter la belle religion musulmane. On a cessé depuis l’inquisition de crucifier les femmes d’une façon très particulière en les envoyant au bûcher puis en les asservissant, en les accablant de façon moins spectaculaire sous leurs chemins de croix de filles, de mères, de maîtresses et d’épouses. Comme tous les prédateurs, Vladimir Poutine ne peut que pécher contre la création puis qu’il ne sait que détruire ; cet homme n’est pas fou. Il souffre d’une maladie beaucoup plus grave. Il est en guerre avec lui-même et fait penser à Andreas Lubitz, ce copilote de la compagnie Germanwings qui a précipité son avion A320 contre une montagne le 24 mars 2015, entraînant dans son suicide collectif 150 passagers et membres d’équipage. Sur le terrain de la vie quotidienne, il est des apprentis sorciers qui ne comprennent pas à quel point nous avons besoin de lieux de partage et de communion qui ne se résument pas aux grilles d’un confessionnal et aux murs d’une caserne. Un vrai restaurant, une vraie cantine, un vrai bureau pour travailler, un vrai lieu pour prier, un vrai domicile ou un vrai lieu communautaire pour finir de vieillir, un vrai pays pour y naître, y vivre et y mourir en phase avec ses racines. Et lorsque les experts comptables du mal, paradoxalement à la fois conquérants de nouveaux territoires et avares de mètres carrés, viennent raser, rentabiliser ou économiser nos lieux de vie sous des tapis de bombes réelles ou sociales, en spéculant d’une manière ou d’une autre sur notre espace vital, lorsqu’ils s’en viennent à néantiser nos lieux de communion, alors ils conduisent l’humanité à sa perte. Pour quelques talibans, pour quelques « Poutine » cernés par les caméras du monde, combien d’avides et de serviles qui « talibanisent » ou « poutinisent » notre vie quotidienne sous le seul prétexte de la régenter ? Jean-Pierre Guéno

Réécouter l'émission