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Le monde de nos rêves

12juin16h0017h00Le monde de nos rêvesAvec pour invité : Aimé Agnel, psychanalyste jungien et superviseur16h00 - 17h00 AnimateurGras CatherineÉmissionSur les traces de Jung

Résumé de l'émission

Aimé Agnel nous fait voyager dans le monde de nos rêves. Psychanalyste et superviseur, Aimé Agnel a été président de la SFPA. A propos de ce que nous vivons dans nos rêves, il a forgé une très belle expression : « L’âme rumine. Elle cherche à comprendre autrement, à comprendre davantage, à aller jusqu’au bout d’une expérience ; à l’épuiser en la saturant de sens. »

Le moi, le soi, les rêves ; Aimé Agnel, Éditions Le Martin Pêcheur

L’homme au tablier, le jeu des contraires dans les films de John Ford, Éditions La Part Commune

Le vocabulaire de Jung, Éditions Eyrolles

L’auteur : Aimé Agnel, psychanalyste, ancien président de la Société française de psychologie analytique, est l’auteur de L’homme au tablier, le jeu des contraires dans le films de Ford (La part Commune, 2002 et 2006), de Jung, la passion de l’Autre (Essentiels Milan, 2004), de Hitchcock et l’ennui, une psychologie à l’œuvre (Ellipses, 2011) et de Sur quelques films vraiment sonores (Éditions de l’œil, 2018). Il a dirigé deux ouvrages collectifs : Le vocabulaire de Jung et le Dictionnaire Jung (Ellipses, 2005 et 2008).

Présentation par l’éditeur : C’est dans le temps de son auto-analyse, de 1913 à 1917, après la rupture avec Freud et la profonde régression qu’elle déclencha, que Jung fit l’expérience d’un autre centre de la personnalité que le moi, d’un centre virtuel, dont il conclura, de nombreuses années plus tard, qu’il agit comme un organisateur inconscient. Ce fut avant tout une expérience, et non une idée qui découlerait d’une réflexion théorique ou d’une pensée déductive : un fait psychique récurrent, s’imposant à l’esprit malgré sa radicale nouveauté impliquant l’existence d’un inconscient impersonnel qui n’est donc plus celui dont Freud a fait la théorie.
Ainsi faut-il attendre la publication des Types psychologiques, en 1921, pour que le soi soit nommé et sommairement décrit dans sa relation au moi (« le soi est beaucoup plus vaste que le moi ; il comprend aussi l’inconscient tandis que le moi est surtout le point central de la conscience »). Par cette découverte empirique, la complexité est acceptée pour elle-même sans avoir à la réduire, comme l’a fait dans ses débuts la psychanalyse, au point de vue souvent unilatéral du moi. C’est l’homme total, conscient et inconscient, corps et esprit, qui reçoit cette expérience. Le moi gagne toujours à s’ouvrir aux mouvements souterrains du soi, ses cheminements aléatoires que l’on peut suivre à travers les rêves et qui l’engagent dans d’heureuses bifurcations, mais il demeure celui par qui, dans les limites humaines de l’espace et du temps, le réel nous parvient. C’est lui seul, comme le remarque Jung à la fin de sa vie, qui peut donner « une voix et un nom au monde et à lui-même ».

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