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Séries et terrorisme, avec Alexis Pichard

07juin13h1514h00Séries et terrorisme, avec Alexis Pichard13h15 - 14h00(GMT+02:00) AnimateurTaieb EmmanuelÉmissionAu rayon séries

Résumé de l'émission

Les grands événements historiques, notamment les moments de violence, altèrent durablement le régime des images. Les attentats du 11-Septembre, et le développement d’un terrorisme djihadiste mondial, entrent ainsi dans les séries, de façon évolutive. Car les séries sont aussi des objets historiques qui donnent à voir les représentations dominantes d’une époque ou qui au contraire poussent des idées encore minoritaires voire contestataires. Il y a ainsi une distance importante entre 24h chrono et Homeland, qui témoigne que le regard porté sur l’action des États-Unis peut se faire critique et subtil. Mais il y a des évolutions au sein d’une même série, et 24h chrono intégrera dans son récit un débat sur la légitimité du recours à la torture.

Les grands événements subvertissent aussi les genres, et tout devient poreux entre séries sécuritaires, d’espionnage, politiques, séries d’action, et même séries policières qui se confrontent désormais aux questions de sécurité nationale. De ces mélanges nait la télévision-terrorisme, les « séries-terrorisme », dit l’invité de l’émission, Alexis Pichard, séries qui accompagnent et figurent la guerre contre le terrorisme ; qui le transforme aussi en un objet de divertissement. Parfois sous l’impulsion des autorités qui cherchent à légitimer leur action. Mais tout n’est pas que propagande, et la fonction critique des séries fait rapidement surface, sur la question des vétérans de guerre, des moyens de la guerre, et bien sûr autour de questions morales importantes.

Les séries-terrorisme ne font pas exception à la règle de l’époque qui en fait des lieux avant-gardistes. Sur la question du genre, c’est bien une héroïne féminine Carrie Mathison, passablement bipolaire, qui succède à l’infatigable Jack Bauer, dans Homeland ; on introduit des personnages orientaux de premier plan ; on propose un président une présidente noire ; ou on se fait pédagogue sur les origines du terrorisme et sur la géopolitique, comme sur la nature de l’ennemi.

De l’héroïsation à l’épuisement, les séries américaines, et parfois britannique, accueillent 25 ans de violence mondialisée. Comment la restituent-elles ? C’est la question que pose Emmanuel Taïeb à son invité.

 

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