De quoi le “bonapartisme” est-il le nom ?

De quoi le ” bonapartisme ” est-il le nom ? A force d’en parler, on en oublierait presque celui qui lui a donné son nom. Et pourquoi pas plutôt “napoléonisme” ? Les célébrations du bicentenaire de la mort de Napoléon sont en tout cas l’occasion de revenir sur la véritable doctrine politique de l’Empereur. Institutions, fonctionnement de l’État, organisation de la société… Arthur Chevallier brosse pour nous le tableau d’une période fondatrice de la France contemporaine, dans son ouvrage Napoléon et le bonapartisme (PUF / 2021).


A partir d’une analyse inédite de l’Empire, c’est d’un siècle entre chaos et fracas politiques qu’il retrace la fresque idéologique. Si le bonapartisme passe aujourd’hui pour une doctrine de droite parce qu’il est dans la continuité de l’expansionnisme français dont les lointaines origines remontent à Louis XII, il s’inscrivait au départ dans le sillage des politiques menées par les gouvernements les plus à gauche : ce sont les nostalgiques de la Révolution française qui, à partir des années 1820, ont invoqué la mémoire de Napoléon pour restaurer les idéaux de 1789.
Un essai revigorant qui montre que, pour autoritaire qu’il ait été, Napoléon n’en a pas moins été le fondateur de ce qu’on appelle aujourd’hui l’État de droit…

Napoléon et le bonapartisme avec Arthur Chevalier, c’est dans L’amour des livres, une émission proposée par Charles Ficat, ce samedi à 17h00 sur notre antenne, puis à retrouver en podcast.

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