“Nous nous couchions avec la faim, nous nous levions avec la faim. Nous avions toujours faim. Nous étions des enfants.” (Léon Placek, déporté à 11 ans)

Auteure et photographe, Karine Sicard Bouvatier a organisé de 2018 à 2020 des rencontres entre les derniers témoins de la Shoah et des jeunes du même âge qu’eux à l’époque de leur déportation.

Consciente que la transmission de la mémoire des rescapés des camps de concentration s’impose aujourd’hui plus que jamais, elle a fixé  leurs échanges bouleversants dans un livre, Déportés, leur ultime transmission aux Éditions de la Martinière.

Fixées par des mots et des photos dans cet ouvrage, ces rencontres ont également été enregistrées. Karine Sicard Bouvatier en a confié à Fréquence Protestante la mise en onde.

Ainsi, chaque 1er et 3ème mercredi de chaque mois, à 22h00, vous retrouverez une voix. Les voix de ces femmes et de ces hommes qui tentent de se souvenir, qui tentent de décrire l’indicible.

Douzième épisode de cette série ce soir avec le témoignage de Léon Placek, déporté à 11 ans, en compagnie de Gaston, 11 ans.

Léon Placek, fils de Juifs polonais réfugiés dans l’est de la France, connaît l’évacuation des civils dès 1939. En 1940, son père, engagé dans la Légion étrangère, est fait prisonnier et envoyé dans un stalag en Allemagne. Le statut de femme d’engagé volontaire obtenu par sa mère est censé protéger la famille des discriminations, mais elle-même, Léon et son jeune frère Max sont arrêtés en 1944, internés à Drancy et déportés en Allemagne. Léon a alors 10 ans et demi, il restera en déportation jusqu’à ses 12 ans. Sa mère mourra d’épuisement un mois après leur libération.

Déportés, leur ultime transmission, par Karine Sicard Bouvatier, 12ème numéro ce mercredi 03 novembre à 22h00 sur notre antenne (web et DAB+). Puis à retrouver en podcast.

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