Après Jésus, ou l’invention du christianisme

Trois ans après la publication du magistral Jésus. L’encyclopédie, dirigé par Joseph Doré et Christine Pedotti, les éditions Albin Michel nous en offrent une suite très attendue, l’encyclopédie Après Jésus, réalisée sous la direction de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim. L’enjeu de cet ouvrage est de comprendre comment s’est opéré le passage de Jésus au christianisme, alors que Jésus lui-même n’a pas inventé de nouvelle religion. Après deux mille ans qui ont façonné notre monde, deux milliards de personnes se réclament aujourd’hui du christianisme, si bien que la question se pose aux croyants comme aux non-croyants :  Que s’est-il passé ? 

Jésus n’a en effet laissé aucun écrit, il se référait aux Écritures juives. Il n’a institué ni religion, ni credo, ni clergé, ni rite, hormis un repas « en mémoire de lui », et une prière, le « notre Père ». Comment ses disciples ont-ils donc fait pour exprimer et mettre en pratique leur foi en lui ? Comment ont-ils prié, communiqué entre eux, interagi avec les peuples qu’ils côtoyaient ? Tout cela restait à inventer…
Le tout premier christianisme était sans image, sans « Nouveau Testament », sans prêtres, sans pape… et pendant plus de deux siècles il y eut des communautés chrétiennes très diverses, voire divergentes, certaines proches du judaïsme, d’autres le rejetant absolument. Il faudra beaucoup de temps pour qu’émerge une Église unifiée autour d’un début d’orthodoxie. C’est alors, en 250, que les chrétiens subiront la première persécution générale dans un Empire en pleine crise.
Ce temps des commencements encore trop peu connu, ce temps tumultueux de tous les possibles est, dans cet ouvrage, reconstitué de façon accessible et vivante par 80 des meilleurs spécialistes des premiers siècles de notre ère.

L’invention du christianisme, c’est dans le Midi-Magazine de Nathalie Zanon, ce vendredi 8 janvier à 12h05, et en réécoute ici.

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