« La condamnation pour inaction climatique, c’est plutôt pour la période d’avant, pas pour ma pomme »…

Cette phrase assez lapidaire a été prononcée par le président de la République, Emmanuel Macron. Sans rougir, le chef d’état répondait ce dimanche 13 novembre aux internautes qui lui avaient adressé des questions, avant qu’il ne s’envole pour l’ouverture de la COP 27 à Charm El Cheikh (Egypte).

À la question, sur Twitter, de savoir «  Comment peut-on se faire condamner deux fois pour inaction climatique tout en ayant de l’audace de faire croire qu’on peut se justifier », Emmanuel Macron a tenu à remettre les pendules à l’heure.

Pour lui, l’État a bien été condamné pour son inaction climatique, mais uniquement pour la période 2015-2018.  Une manière de renvoyer la faute à son prédécesseur. En effet, le Tribunal administratif de Paris, dans son jugement du 14 octobre 2021, considérait que le dépassement du plafond des émissions de gaz à effet de serre en 2015-2018 devrait être compensé d’ici au 31 décembre 2022. En mars 2019, quatre associations (Oxfam France, Notre Affaire à Tous, Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France) avaient saisi le tribunal administratif de Paris pour non-respect des engagements de la France dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Emmanuel Macron s’est défendu vivement, affirmant avoir réduit de 50 % les émissions par rapport à son propre précédent quinquennat (2017-2022), avant de conclure sur ce rappel à l’ordre « Évitons de dire des bêtises et agissons tous mutuellement ».

Carlyle Gbéi, Service politique, envoyé spécial

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