La messe est dite. Après des semaines de discussions sur la réforme des retraites, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé le recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Les députés de la Nupes ont entonné La Marseillaise, tandis que les députés RN criaient « démission ! » au moment de sa prise de parole.
À ce 100ᵉ 49-3, la majorité des oppositions promet une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Borne.
Marine Le Pen a immédiatement indiqué l’intention du Rassemblement National de déposer sa propre motion, et de voter toutes celles qui seront proposées.
De son côté, Mathilde Panot, cheffe de file des députés de la France Insoumise, prévient « Rien n’est fini ». En plus du vote positif, elle a annoncé la saisine du Conseil constitutionnel.
Pour Julien Bayou, député NUPES-EELV, « c’est peut-être la première fois qu’une motion de censure peut faire tomber le gouvernement ».
Le député communiste Fabien Roussel, lui, ne mâche pas ses mots : « la réforme des retraites est plus qu’un déni de démocratie », et pour lui, « la Première ministre vient de bafouer et d’humilier le Parlement ». Il s’est dit aussi favorable à la motion.
A contrario, le président Les Républicains, Éric Ciotti, de son côté, indique que « nous ne nous associerons à aucune motion de censure, et nous n’en voterons aucune ». Il a également affirmé qu’il s’agissait d’une décision collective, c’est-à-dire prise par une large majorité de son groupe. Toutefois, certains députés disent ne pas exclure le vote d’une éventuelle motion transpartisane.
Toutes seront étudiées lundi 20 mars à l’Assemblée nationale, et ce sont elles qui décideront de l’avenir du gouvernement d’Élisabeth Borne.
Par Nathanaël Weibel, envoyé spécial, avec Gautier Higelin, envoyé spécial