On ne sort pas indemne de ce livre sombre au style fin et précis, ciselé et coupant comme un diamant. Mais qui témoigne aussi de beaucoup d’humanité de la part de l’auteure, et d’une vraie recherche au sein du monde terrifiant de la douleur, de la souffrance et du crime.
On aimerait qu’il y ait écrit « roman » sur la couverture, mais non ! Catherine Girard, la fille de Georges Arnaud (l’auteur du Salaire de la peur) révèle ce que son père lui a confié : c’est bien lui qui a tué en 1941 son père, sa tante et leur gouvernante, crime dont il a été acquitté. Dans une exploration hallucinatoire de ce qui a pu conduire à ce parricide, Catherine Girard livre un récit au scalpel de la complexité et de l’imbrication des sentiments familiaux. Les violences qu’elle a subies de la part de camarades de classe lui ont fait comprendre le rôle du déni. Avec un talent rarissime, elle plonge le lecteur dans un doute abyssal. Mais où chercher la vérité ? La violence en est-elle le seul révélateur ?
Au micro de Michelle Gaillard dans “Fréquence Livres”, Catherine Girard raconte de la voix douce ce qui relève pour tant de… l’indicible.
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