Réparties, une conversation éclairée, pour découvrir l’actualité culturelle et les questions qu’elle pose à notre société d’aujourd’hui.
Domaines : Arts, Histoire, Savoirs.
Les universités anglo-saxonnes possèdent des cursus reconnus d’Ecriture créative, « Creative Writing », pour aborder l’écriture du roman, pourtant le genre littéraire le plus diversifié, insaisissable. L’université française, elle, ignore généralement ce type d’enseignement… comme si, pour l’écriture littéraire, le « génie » de l’artiste, par opposition à la technique, prévalait. Génie comme vertu divine, selon Socrate. Génie comme « disposition innée de l’esprit par laquelle la nature donne ses règles à l’art », en toute liberté, selon Kant.
Et pourtant, les ateliers d’écriture font florès en France et en Belgique.
Ce phénomène est-il la réponse du monde des Lettres à la concurrence des séries ? Il pose quoi qu’il en soit la question de l’apprentissage de l’écriture romanesque. Deux romanciers, voix singulières par essence, témoignent dans Réparties de l’impérieuse nécessité d’écrire de la fiction. Ecrire sur ce que l’on sait ? Pour aller vers l’inconnu ? Quel vertige démiurgique s’empare du romancier lorsqu’il invente ses personnages ? Comment vaincre le sentiment d’illégitimité face aux figures tutélaires immenses de la littérature ?
En pénétrant les arcanes des ateliers d’écriture, guidés par Natalie David-Weill qui enseigne « L’Ecriture créative », nous comprendrons mieux les techniques qui doivent accompagner tout romancier, mais aussi la place salvatrice d’un groupe dans la création, rompant peut-être la fatalité de « la solitude face à la page blanche ». Et au-delà de ces impératifs techniques, où se situe la passion de la langue et la prise de liberté qui font le romancier ?
- Natalie David-Weill, écrivain, scénariste
- Adrien Goetz, de l’Académie des Beaux-Arts, historien de l’art, écrivain
- L’Atelier d’écriture, Natalie David-Weill (Points, 224 pages)
- Intrigue à Brégançon, Adrien Goetz (Le Livre de Poche, 224 pages)
