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Actualité religieuse dans les médias - 28/03/2022

29mar16h0016h15Actualité religieuse dans les médias - 28/03/202216h00 - 16h15(GMT+02:00) AnimateurCastelnau ClaudineÉmissionActualité religieuse dans les médias

Résumé de l'émission

La Cour suprême de Washington a jugé que les Etats doivent tenir compte des demandes des condamnés à mort qui souhaitent que leurs pasteurs prient à haute voix et même les touchent lors de leurs exécutions, écrit l’agence Associated Press https://apnews.com/article/us-supreme-court-texas-executions-john-roberts-fcd32356dbb867063d324d7d33d6a21f

Le tribunal avait à statuer sur le cas d’un détenu du Texas, qui  contestait les règles de l’État qui auraient forcé son pasteur à rester silencieux et à l’écart alors qu’il était exécuté.

Le président du tribunal a jugé, rejoint par des juges conservateurs et libéraux, qu’il était possible de s’adapter aux croyances religieuses sincères de Ramirez sans retarder ni empêcher son exécution. Certains autres États et le gouvernement fédéral ont récemment procédé à des exécutions où la prière à haute voix et certains contacts physiques étaient autorisés. Le président du tribunal a aussi noté que le Texas avait longtemps autorisé les aumôniers de prison à prier avec les détenus dans la pièce où avait lieu l’exécution jusqu’à récemment et qu’un détenu pouvait être touché par le pasteur en s’abstenant  de toucher l’endroit où l’injection se ferait. Cinq États et le gouvernement fédéral ont procédé à un total de 11 exécutions l’an dernier.

Ramirez est dans le couloir de la mort depuis 2004, pour avoir poignardé 29 fois un employé d’un dépanneur et lui avoir volé 1,25 $. La Cour suprême a interrompu l’exécution prévue de Ramirez le 8 septembre dernier afin d’examiner son cas. Les exécutions au Texas, un État américain où les condamnations à mort sont les plus nombreuses, avaient été retardées pendant que le tribunal examinait l’affaire. En 2019, les juges texans avaient dû bloquer l’exécution d’un condamné à mort sur la question de son conseiller spirituel : au moment de l’exécution, l’homme avait fait valoir qu’il était bouddhiste et qu’aucun conseiller spirituel bouddhiste n’était présent parmi ceux nommés par l’Etat. qui étaient chrétiens ou musulmans.

. Au moment de l’exécution prévue de Murphy, le Texas a autorisé la présence de conseillers religieux employés par l’État dans la chambre d’exécution, mais n’a employé que des conseillers chrétiens et musulmans, et non quiconque était bouddhiste, la religion de Murphy. Cela signifiait que le conseiller spirituel bouddhiste de Murphy ne pouvait être présent que dans la salle de visionnement et non dans la salle d’exécution elle-même, un résultat qu’il a qualifié d’inacceptable.

Le Texas a répondu en interdisant à tout le clergé de la chambre d’exécution, mais les détenus ont intenté des poursuites supplémentaires. Le Texas a finalement changé sa politique en 2021 pour permettre aux aumôniers employés par l’État et aux conseillers spirituels extérieurs qui satisfont à certaines exigences de sélection d’entrer dans la pièce où a lieu l’exécution sans parler ni toucher le détenu.  parler ou toucher le détenu.L’administration Biden a pesé sur le cas de Ramirez, arguant que la politique du Texas était trop restrictive. lI faut rappeler aussi que lors du mandat de l’ancien président Donald Trump, le gouvernement fédéral avait repris à sa demande, les exécutions pour la première fois en 17 ans, en procédant à 13 d’entre elles à Terre Haute, dans l’Indiana. Et dans au moins six de ces exécutions, des conseillers religieux étaient présents. L’administration a arrêté les exécutions fédérales et le département de la Justice réexamine les procédures qui conduisent à la condamnation à mort… Verra-t-on disparaître totalement la peine de mort un jour aux Etats-Unis ? En 2016, le parti démocrate est devenu le premier parti américain à se prononcer pour l’abolition de la peine de mort  et en 2021, vingt-quatre États américains (sur cinquante) ne pratiquaient plus la peine de mort. On garde espoir…

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Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, les regards se sont portés sur le patriarche orthodoxe russe Kirill, affidé de Poutine et peu enclin à  la compassion. Les articles sont nombreux sur cet étrange va-t-en guerre qu’est le chef de l’Eglise russe orthodoxe. Les appels des leaders religieux dans le monde se multiplient , condamnant l’invasion russe et tentant de faire pression sur le patriarche de Moscou : les responsables catholiques, protestants, orthodoxes et musulmans, le patriarche œcuménique Bartholomée  de Constantinople et  l’archevêque Chrysostome II de Chypre. Ce dernier n’hésite pas à dire que le conflit est vécu comme une revanche de Kirill contre  Barthlomée qui a reconnu en 2019 l’indépendance de l’Eglise orthodoxe ukrainienne jusque là dépendante du patriarche de Moscou. « Le Président russe fait une grosse erreur en ruinant un pays aussi grand au mépris de tous ces  gens, à l’image de Dieu, que son action annihile, a déclaré l’archevêque orthodoxe de Chypre.  Comment Monsieur Poutine peut-il aller à l’église, confesser ses péchés,  demander pardon et recevoir la communion pendant qu’il tue au même moment. Est-ce cela son orthodoxie ? » Et le pape avait joint sa voix aux « gens ordinaires qui supplient que la guerre s’arrête », avait-il dit : « Face à la barbarie de ces meurtres d’enfants et de civils sans défense, il n’y a pas de stratégie qui tienne. L’agression de gens désarmés est inacceptable et doit cesser avant que les villes deviennent des cimetières. Au nom de Dieu, entendez le cri de ceux qui souffrent et cessez les bombardements et les attaques pour vous engager réellement dans une négociation. » Et l’hebdomadaire anglican Church Times écrit : « En se référant apparemment au patriarche Kirill [de Moscou] le pape a déclaré que le nom de Dieu était profané par « ceux qui encouragent la violence ». Et il a dit qu’il priait Dieu pour qu’il « convertisse  les cœurs à une ferme volonté de paix ». D’autres responsables orthodoxes ailleurs en Europe ont réagi fortement à la déclaration de Kirill tentant de justifier  la guerre de Poutine comme « une bataille métaphysique » et dans un sermon que « les forces russes sont du côté de la lumière et de la vérité de Dieu » alors que les responsables du séminaire russe orthodoxe, près de Paris, ont dénoncé « l’impérialisme et le nationalisme, demandant que la Russie cesse sa sanglante offensive » ce qui visait évidemment Kirill, soutien fervent de l’offensive en Ukraine. On a aussi appris que les responsables de St Nicolas de Myre, l’église russe orthodoxe d’Amsterdam avait fermé leur lieu de culte et demandé la protection de la police. Après leur demande de transfert juridictionnel au patriarcat de Constantinople (donc de séparation d’avec le patriarcat de Moscou) les responsables de cette église avaient reçu des menaces de leur archevêque de Moscou ! On sait aussi que seulement 40 %  des évêques orthodoxes russes maintiennent encore des relations avec le patriarche Kirill.  D’autres condamnations de l’agression russe se sont  exprimées ces derniers jours de la part de dirigeants orthodoxes liés au patriarcat de Moscou en Estonie, en Lettonie, et en Lituanie, où le métropolite de Vilnius a déclaré que les « opinions politiques du patriarche Kirill sur la guerre étaient ses  « opinions personnelles ». Et que sa propre Église orthodoxe de Lettonie allait désormais « s’efforcer d’obtenir une plus grande indépendance [de Moscou]. Quant à l’Église orthodoxe polonaise, traditionnellement proche du patriarcat de Moscou, elle a comparé l’invasion de la Russie au « sang d’Abel dans le meurtre de son frère Caïn » et son métropolite a exhorté le patriarche Kirill à dire « son opposition à l’effusion de sang. » En Ukraine, l’ancien porte-parole de l’Eglise ukrainienne russe n’a pas hésité à dire que «  l’enseignement actuel du patriarche Kirill n’avait rien à voir avec le christianisme et l’orthodoxie  et devrait être condamné dans le monde chrétien [Certains proposent même qu’il soit excommunié du Conseil œcuménique des Eglises] « Quant à Poutine, par ses actions, il s’est déjà excommunié du christianisme, ainsi que ceux qui le bénissent pour cette guerre », a déclaré ce prêtre orthodoxe qui dirige maintenant l’Université orthodoxe ouverte de Kiev.

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Certains s’étonnaient du silence du pape à propos de la guerre en Ukraine. Mais hier, dimanche 27 mars, le pape François a dénoncé dimanche “le martyre” de l’Ukraine et “l’agression” “barbare et sacrilège” du pays par la Russie. « Plus d’un mois est passé depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, depuis le début de cette guerre cruelle et insensée, qui comme chaque guerre représente un échec pour tous, pour nous tous », a déclaré le pape à l’issue de l’Angelus, la prière traditionnelle catholique  à la vierge trois fois par jour dont le dimanche à midi dite par le pape. depuis le Vatican.  « La guerre ne dévaste pas seulement le présent, mais aussi l’avenir d’une société. J’ai lu que depuis le début de l’agression de l’Ukraine, un enfant sur deux avait quitté le pays. Cela détruit le futur, provoque des traumatismes dramatiques pour les plus jeunes et les plus innocents d’entre nous. Voilà la bestialité de la guerre. Un acte barbare et sacrilège a-t-il dit […]  Je prie pour que chaque dirigeant politique réfléchisse à cela, s’engage, et comprenne, en contemplant l’Ukraine martyrisée, comment chaque jour de guerre empire la situation pour tous. C’est pourquoi je renouvelle mon appel : ça suffit » […] Le pape – qui s’est entretenu récemment avec le président ukrainien mais aussi avec le patriarche orthodoxe de Moscou Kirill – a dénoncé un “massacre” dans ce pays où “coulent des fleuves de larmes et de sang. »

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