Tiago Rodrigues adapte la tragédie d’Euripide, Hécube, en mettant en scène la vie de Nadia, qui s’organise entre “les planches du théâtre et le parquet du tribunal”, sans jeu de mots, ou avec jeu entre les mots, comme vous voulez.
Nadia répète donc le rôle d’Hécube, reine de Troie, tout en se battant, dans la vie civile, pour que justice soit rendue à son fils, autiste, maltraité par l’institution qui l’avait pris en charge.
C’est cette proximité de destin, qui n’est pour autant une absolue similitude, qui nous surprend et nous touche. Hécube, devenue esclave à la chute de Troie, dont tous les enfants sont morts et en particulier son fils, le vaillant Hector, plaide sa cause devant Agamemnon.
Comme Nadia, entre préparation de la Première du spectacle et verdict du procès en cours.
Jusqu’au 16 juillet à 22h, dans l’extraordinaire Carrière de Boulbon, vivement recommandée, ne serait-ce que pour le lieu…
