La mémoire du Botox 1/2
Résumé de l'émission
La mémoire du Botox 1/2
La toxine botulique (ou botulinique) est une toxine sécrétée par Clostridium botulinum, la bactérie responsable du botulisme qui est une toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves avariées et responsable de paralysies musculaires. Il s’agit d’une protéine dont les propriétés neurotoxiques en font le plus puissant poison connu. Tout le monde semble avoir oublié l’histoire du botox cultivé comme une arme biologique dans les années 30 par une unité japonaise de guerre biologique pour en étudier l’effet sur des « ennemis ».
Officiellement, cette unité se consacrait « à la prévention des épidémies et la purification de l’eau », mais, elle effectuait en réalité des expérimentations sur des êtres humains, essentiellement des prisonniers dont des femmes et des enfants, en majorité coréens, chinois et russes, comme des vivisections sans anesthésie ou des recherches sur diverses maladies comme la peste, le typhus et le choléra en vue de les utiliser comme armes bactériologiques. Ces pratiques seront remises en vogue par les nazis dans les camps d’extermination. Pendant la seconde guerre mondiale, les américains ne sont pas restés inactifs : ils ont produit de la toxine botulique, des milliers de bombes à anthrax et à toxine botulique dénommés respectivement « agent N » et « agent X » dans le but d’anéantir l’Allemagne en larguant des centaines de milliers de ces bombes sur 6 villes sélectionnées, Aix-la-Chapelle, Wilhelmshaven, Stuttgart, Francfort, Hambourg et Berlin.
Ce projet génocide a été annulé après le succès du débarquement en Normandie. Plus d’un million de doses d’antitoxines avaient été mises à la disposition des troupes. Le botox est aujourd’hui largement utilisé pour des raisons dites cosmétiques qui ne consistent à rien d’autre qu’à injecter des petites doses de mort dans les muscles pour les détendre tout comme l’acide hyaluronique injecté dans les rides pour les combler ou dans les articulations pour les lubrifier. Le botox censé permettre de stocker l’apparence de la vie, c’est en réalité un peu « stocke la mort ».
Jean-Pierre Guéno
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