Robert Philipoussi, comme son nom l’indique, est issu en 3ᵉ génération de réfugiés grecs ayant fui entre autres l’Asie Mineure, mais aussi l’incendie de la ville cosmopolite de Smyrne (“Izmir l’infidèle”) en 1922. Lors de cette catastrophe, 30000 Grecs et Arméniens ont péri. Ce qu’on a appelé le génocide “des Grecs Pontiques” aurait occasionné entre 350000 et 500000 morts. Ses grands-parents paternels ont été récupérés par l’aide internationale. Son père, né en France, a été naturalisé à sa majorité. Rien, ni la langue, ni l’histoire ne lui a été transmis par sa famille, dont beaucoup voulaient oublier des souvenirs d’atrocités. Si, par une coutume familiale, son prénom a été Robert, son surnom dans son milieu privé a inopinément été Sasha. C’est d’ailleurs ainsi que sa première petite-fille l’appelle. Ayant navigué jeune sans les pratiquer entre les liturgies orthodoxes, la religiosité catholique de sa grand-mère française, et quelques échappées évangéliques, il a finalement choisi, à 16 ans, la foi réformée, et de vouloir devenir pasteur. Dans son adolescence, des expériences théâtrales, musicales, poétiques et spirituelles l’ont fortement marqué. Il a aujourd’hui 61 ans et 35 ans de ministères en paroisses. Actuellement pasteur de l’Église Protestante Unie de Port Royal Quartier Latin, il dirige son centre culturel, solidaire et protestant : “La Maison Fraternelle”. Il a enseigné aussi à l’École Centrale de Paris et au cours Hattemer. Il est un des administrateurs de l’Atelier Protestant et du Groupe d’amitié Islamo-Chrétienne. Son émission mensuelle est une invitation à la rencontre de personnes engagées, en particulier dans le domaine artistique.
Site de l’Église protestante Unie de Port Royal Quartier Latin