Description
Un après-midi de novembre 1997, une longue insomnie s’achevait. Barbara rejoignait son aigle noir. On l’avait étiquetée “rive gauche”. Jadis, elle chantait aux faubourgs de minuit à L’Écluse, un cabaret de Saint-Germain-des-Prés. Par la grâce de ses chansons – le jour où elle avait osé dire qu’elle en était l’auteur – elle était devenue une artiste singulière. “Dis quand reviendras-tu ?” “Nantes” sur lequel il pleut, “Une petite cantate”, “Marienbad”… Barbara a promené sa plus belle histoire d’amour quatre décennies durant, de Bobino à Pantin, du Zénith au Théâtre du Châtelet, transformant au fil des années son tour de chant en un show à grand spectacle. L’artiste était devenue star. Au-delà des notes, la longue dame brune, la tulipe noire, la mante religieuse – de combien de métaphores ne l’avait-on affublée ? -, s’était révélée humaine, préoccupée du sort des exclus, des malades, des détenus. De “Chapeau bas” à “Perlimpinpin”, de “Göttingen” à “Sid’amour à mort”, Jean-Daniel Belfond, éditeur, évoque la vie de la plus ensorceleuse des “pianistes chantantes”.