Description
À la fin de la première représentation très chahutée du Tannhäuser de Wagner, qu’elle a voulu imposer au public parisien, Pauline de Metternich, la jeune ambassadrice d’Autriche, de dépit et de rage, brise son bel éventail. Ce geste en dit long sur la personnalité de celle qui durant dix ans, de 1860 à 1870, va exercer un empire absolu sur la vie mondaine et musicale du Tout-Paris du Second Empire. Intime de Napoléon III et d’Eugénie, elle est de tous les spectacles de la capitale, des soirées à l’Opéra au café-concert, des bals masqués des Tuileries aux « Séries » de Compiègne. Philippe Luez, conservateur du Patrimoine, longtemps en poste au palais de Compiègne, a enquêté à Vienne et à Prague, dans les archives de la famille Metternich. Il signe un portrait haut en couleur, solidement documenté, d’une des figures clés de la fête impériale.