Conseil après conseil, le soutien des Européens à l’Ukraine dans la guerre qui l’oppose à la Russie reste intact. Déterminée à faire céder le Kremlin dans sa volonté de conquête de son voisin, l’Union européenne ne lésine pas sur les sanctions depuis le déclenchement du conflit.
En dépit des nombreuses critiques sur l’efficacité des premières sanctions adoptées, et les résistances de certains dirigeants européens proches de Vladimir Poutine comme le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le Conseil européen du jeudi 15 décembre, à Bruxelles, s’est félicité de l’adoption d’un neuvième paquet de sanctions contre Moscou, en plus de l’embargo sur le pétrole russe prononcé le 5 décembre.
Soucieux de la fluidité du transport des matières premières en cette période de crise alimentaire, le texte finalement approuvé devrait maintenir la possibilité de déroger aux sanctions au nom de la sécurité alimentaire et des besoins d’approvisionnements en engrais, en cas de risque pour l’un des États membres. Toutefois, certains pays de l’Est comme la Lituanie et la Pologne n’ont pas hésité à afficher leur scepticisme face à ces dérogations. Ces derniers craignent un enrichissement constant des oligarques russes. Une divergence de plus sur l’intensité des sanctions contre la Russie, mais qui ne devrait pas a priori remettre en cause l’unité des 27 dans leur soutien à l’Ukraine, manifestée ce jeudi soir par une nouvelle aide de 18 milliards à Kiev.
Par Carlyle GBEI , envoyé spécial (Bruxelles)