Inclusion exclusion

11déc12h5513h00Inclusion exclusion12h55 - 13h00 AnimateurGueno Jean-PierreÉmissionLe souffle du Diable et le soupir de Dieu

Résumé de l'émission

A l’heure où des esprits égarés sont parfois ravagés par le virus – un tantinet variant – de l’écriture inclusive, il serait bon d’en revenir aux vraies forces d’inclusion qui par définition sont les ennemies de l’exclusion sous toutes ses formes. Lorsqu’elles ne sont pas rongées par des guerres qui les opposent, toutes les religions devaient rester ne qu’elles sont à leur origine : des forces d’inclusion. Des communautés hostiles à toute forme d’exclusion. Il ne peut pas y avoir d’anges déchus quand on prêche l’amour des autres. Pas de paradis perdu. Pas de chute irréversible. Aucun banni. Aucun exilé. Mais les religions ont du mal à estomper leurs archaïsmes, à conjurer leurs vieilles lunes. En l’espace de quelques jours, l’actualité de l’église catholique qui est la mienne a été défrayée par deux réactions d’une grand violence : la récente éviction non justifiée de la religieuse Marie Ferréol de sa communauté de Pont Callec dans la Morbihan. L’église vient de chiffonner les règles élémentaires du droit canon qui donne à tout accusé le droit d’être défendu. Il semble plus grave d’avoir un différend dialectique avec l’église que d’avoir en son sein un comportement pédo-criminel ! Autre « affaire », celle de Marc Fassier, prêtre depuis 2004 au sein du diocèse de Saint-Denis. En 2017, il est tombé amoureux de l’une de ses paroissiennes avec qui il a décidé de vivre. Suspendu par son évêque, suspendu également par l’Institut Catholique de Paris où il travaillait comme enseignant, il pointe aujourd’hui à Pôle Emploi. Quelle violence dans une institution dont les fantassins peuvent être pulvérisés, exclus, voire « réduits à l’état laïc » du jour au lendemain! Résurgence des mauvais temps de l’inquisition, lorsque la religion basée sur la notion de confiance devient une affaire de défiance ? Le diable parfois ne se réfugie pas dans les détails de l’église mais dans son cœur dont il sait assécher et durcir la tendresse. Pour toute église, pour toute religion, le dicton « qui aime bien châtie bien » devrait être considéré comme une ignominie. La religion ne peut pas se comporter en prédateur vis-à-vis de ses propres bergers pas plus que vis-à-vis de ses fidèles. Elle devrait même cherchez à accueillir, sans pour autant vouloir les convertir, tous les esseulés, tous les égarés, tous les errants de la vie.

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