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Le lien du temps qui passe et du temps qu’il fait

03fév12h5513h00Le lien du temps qui passe et du temps qu’il fait12h55 - 13h00(GMT+01:00) AnimateurGueno Jean-PierreÉmissionLe souffle du Diable et le soupir de Dieu

Résumé de l'émission

Le lien du temps qui passe et du temps qu’il fait

Le temps a toujours été le carburant de l’ennui, le sujet de plainte et de conversation de ceux qui n’ont rien à dire : le temps qui fuit, le temps qui passe et le temps qu’il fait. Plus que jamais l’ère du temps est dans l’air du temps. Les horloges, les montres et les sabliers côtoient les thermomètres, les anémomètres, les hygromètres et les pluviomètres. Les chronomètres riment avec les baromètres. Nous marions les mesures du grand décompte, du grand compte à rebours avec celles de la météo. Nous déchiffrons l’avenir dans nos horoscopes, dans les lignes de nos mains, dans les prévisions climatiques. Nos statistiques servent trop à mesurer ce qui décroit, ce qui se dégrade et ce qui disparait, histoire de pimenter la routine et de nourrir les marchands d’apocalypse.

C’est parce que nous vieillissons. Que nous sommes contaminés par le virus du « tout fout le camp ». Que nous ne constatons que la rouille des saisons qui passent et qui unissent elles aussi dans leur interminable ronde le temps qui passe et le temps qu’il fait. Nous disposons alors souvent sur nos étagères les bibelots du temps qui emprisonnent nos regards et qui prennent la poussière. Certains s’enferment dans des boules de verre qui symbolisent l’avenir. D’autres dans des boules de neige que nous renversons pour simuler l’hiver au cœur de l’été. Mais sur nos étagères, nous exposons aussi des boites à meuh, ces jouets insupportables qui ânonnent nos radotages quand nous les retournons : nos réflexions sur la vie, sur la mort, sur le caractère éphémère de l’existence, sur la fragilité des choses, sur le temps qui passe et sur le temps qu’il fait. De ces gadgets qui nous font sourire quand nous arrêtons enfin de pleurer et de nous lamenter.

Au-delà de l’écologie que nous déployons à juste titre pour préserver et transmettre ce qui nous entoure, il nous faut savoir développer une écologie de nous-mêmes pour préserver et transmettre notre énergie positive, nos enthousiasmes, notre curiosité et nos appétits de vivre afin que les générations futures gardent « l’envie d’avoir envie », comme le dit la chanson.

Jean-Pierre Guéno

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3août 12h55