Le Veau d’or est un des épisodes les plus connus de la Bible. Dans notre imaginaire collectif, il est devenu le symbole de l’amour des richesses, poussé jusqu’à l’idolâtrie. Le culte que le peuple rend à l’idole, sorte d’adaptation du dieu égyptien Apis, est généralement représenté comme une vaste scène d’orgie, achevant de l’assimiler aux rituels païens : dans les Dix commandements de Cécile B de Mille, comme dans le Moïse et Aaron de Schonberg ou Héritage de John Duffy.
Le veau d’or est associé au culte de Mammon, fermement condamné par le Christ dans le nouveau Testament, oeuvre du démon, comme dans l’air célèbre du Faust de Gounod.
L’image du Veau d’or est complètement intégrée dans l’univers satirique occidental pour dénoncer les dérives de la finance, comme dans le poème symphonique satirique d’Emil von Reznicek intitulé Le vainqueur ou l’opérette Le Veau d’or de Tikhon Khrennikov, tiré du roman éponyme d’Illia Ilf et Evguéni Pétrov.