François Hartog fait partie des intellectuels français les plus stimulants. Cet historien et philosophe, spécialiste de la culture grecque antique, directeur émérite à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), publie « Départager l’humanité » aux éditions Gallimard (dans la collection Bibliothèque des histoires), tandis que son livre précédent, « Chronos », paraît en collection Folio. Pour Fréquence Protestante, François Hartog analyse la nature de l’être humain par le prisme du partage : mortels et immortels, périssables et éternels, corps et âme. « Sitôt que je dis « Je suis un homme », j’introduis un partage, explique-t-il en épilogue de son ouvrage : je dis, ou au moins je suspecte que d’autres ne le sont pas, ne l’ont jamais été, ne le sont plus ou ne peuvent le devenir, voire le redevenir. Cette simple énonciation porte en elle la question des limites, des frontières de l’humain et pose la question du sujet qui dit « je ». » Que signifie l’humanisme ? De quelle manière a-t-il évolué ? Que représente aujourd’hui son prétendu dépassement ? Rencontre avec un homme de bien.
