Olivier Gechter, ingénieur chez Framatome et auteur de science-fiction.
Modéliser des phénomènes simples relève de l’application directe des lois de la physique fondamentale. Mais la Nature est rarement simple. Dans le monde réel, ce sont quantité de phénomènes qui sont intriqués et s’influencent mutuellement. C’est particulièrement vrai en astronomie, où planètes, étoiles et galaxies ne peuvent se comprendre que si l’on tient compte de leurs nombreuses et subtiles interactions les unes avec les autres ou avec d’autres composants extérieurs.
Bref, pour bien les comprendre, on doit utiliser de nombreux « ingrédients », et qui dit ingrédients dit recette, et donc recette de cuisine, dont chacun sait que l’application stricte ne précise jamais les petites différences qui distinguent un résultat quelconque d’un grand plat.
Alors peut-on dire que pour faire de l’astrophysique il vaut mieux avoir l’âme d’un cuisinier, au point de d’affirmer comme le faisait le regretté André Brahic (1942-2016) qu’entre astronomie et gastronomie il n’y a finalement qu’un « G » de différence ?
« La grande cuisine cosmique », d’Olivier Gechter, Éditions Tana, 2024
