L’opinion selon laquelle la vie spirituelle s’oppose à la vie active est profondément enraciné dans notre imaginaire collectif. Un certain degré de détachement est bien-sûr nécessaire pour explorer l’intériorité. Mais c’est en cherchant à éveiller notre moi intérieur, notre moi profond, que nous pouvons apprendre à vivre une nouvelle relation, non-seulement avec nous-mêmes mais aussi avec les autres, et avec l’autre, avec le divin, qui nous interpelle.
L’un des buts de la vie spirituelle, c’est de nous aider à mieux nous situer dans le monde que nous habitons. Les grands écrivains spirituels du passé nous enseignent en effet que le décentrement, en vu d’atteindre un autre centre intérieur, n’est qu’une étape de la vie spirituelle. Vient ensuite le recentrement, au milieu de la société. Se décentrer pour pouvoir donc par la suite agir et interagir, en adoptant une nouvelle perspective. La vie spirituelle métamorphose le sujet afin que celui-ci renouvelle le monde.
Mais de quelle manière la vie spirituelle s’articule-t-elle à la vie sociale ? Comment concilier vie active et vie intérieure ? Ce sont quelques-unes des questions qui animeront cette leçon.
Marielle Mazzocco dans Vendredi-Culture, ce vendredi 15 janvier à 17h00 sur frequenceprotestante.com, en réécoute par ici.