Florence Quentin, depuis sa plus tendre enfance, a élu pour patrie de recherche historique et de rêves l’Égypte ancienne. Elle est aujourd’hui l’une des spécialistes les plus populaires de cette épopée formidable qui ne cesse de passionner nos concitoyens. Son nouvel ouvrage, Les grandes souveraines d’Égypte (Perrin, 416 p. 24 €) nous donnera l’occasion de découvrir et de comprendre le parcours d’une française pas comme les autres. Ou presque ?
Hatchepsout, Néfertiti, Néfertari ou encore Cléopâtre : ces noms de reines égyptiennes nous sont familiers. Le cinéma et la littérature se sont emparés du destin de certaines d’entre elles, telles des synonymes de faste, de beauté et de puissance dans notre mémoire collective. Mais au-delà de ces clichés, qui étaient vraiment ces épouses, mères ou filles de pharaon qui ont influencé et marqué de leur sceau l’histoire de l’Égypte ?
Écrire une histoire des femmes célèbres de l’Égypte ancienne ne suffit pas : il faut approcher cet univers dans la pluralité de ses niveaux, mythiques, historiques, institutionnels. Cet ouvrage, Les grandes souveraines d’Égypte, nouvel opus de l’égyptologue Florence Quentin, s’appuie sur les dernières découvertes concernant ces souveraines pour dresser le portrait des plus prestigieuses d’entre elles, qui vécurent durant le Nouvel Empire, à l’apogée de la civilisation pharaonique (entre 1550 et 1069 avant notre ère).
A travers le récit de ce que l’on sait de leur vie, se dessine aussi la condition de la femme égyptienne à cette époque. Dans toutes les classes de la société, celle-ci bénéficiait d’un respect assez rare dans le monde antique pour être mentionné.
L’Égypte ancienne fut tout à fait singulière dans sa façon de lui donner accès à des fonctions et métiers réservés habituellement aux hommes partout ailleurs. Ce statut privilégié se reflète dans la position qu’occupèrent ces puissantes souveraines, qu’elles soient « Grande Épouse Royale », régente, et même Pharaon au pouvoir absolu, comme ce fut le cas à trois reprises au Nouvel Empire (ainsi la grande bâtisseuse Hatchepsout).
Servi par une narration historique vivante, fondée sur de solides recherches égyptologiques, ce livre convie le lecteur à une immersion auprès de « Celles qui emplissaient le palais d’amour », ces « Dames de Grâce » qualifiées aussi de « Souveraines de toutes les femmes et de tous les pays ».
Une heure avec…Florence Quentin, une émission de Frédérick Casadesus samedi 5 juin à 20h00 sur notre antenne (100.7 FM / web / DAB+), puis à retrouver en podcast.