Le Pr Bertrand Badie était au micro de Myriam Lemaire dans le dernier numéro de son émission “Dialogue”. Ils ont évoqué ensemble son dernier livre, Pour une approche subjective des relations internationales.
Professeur émérite des universités à Sciences-Po Paris, reconnu comme l’un de nos meilleurs experts en relations internationales, auteur de très nombreux ouvrages qui font référence, dont Le Temps des humiliés, L’Hégémonie contestée et Vivre deux cultures, récit où il évoquait sa bi-culturalité franco-persane, Bertrand Badie est dans “Dialogue”, l’émission de Myriam Lemaire.
Dans son nouveau livre, “Pour une approche subjective des relations internationales”, il nous invite à reconsidérer notre manière d’appréhender les relations internationales et à remettre l’humain, avec ses différentes composantes subjectives, au centre du jeu.
“Ce livre est une sorte de révolte contre la géopolitique”qui ne permet plus de comprendre la complexité du monde. Il analyse les mutations majeures de la scène internationale, notamment les grandes ruptures, la décolonisation puis la mondialisation qui a généré un autre contexte, où les distances sont abolies, l’interdépendance généralisée et la mobilité permanente. Désormais, les enjeux sociaux deviennent plus déterminants que les enjeux stratégiques.
À propos du conflit russo-ukrainien, notre invité relève le caractère inédit de cette première guerre “mondialisée” où tout le monde est affecté, l’Occident comme les pays du “sud global “, ce qu’il a constaté durant sa visite au Tchad.
Dans la deuxième partie de cette émission, Bertrand Badie revient sur l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, au cours de laquelle “on a atteint l’inimaginable”. Il pressentait une tragédie compte tenu de la situation du peuple palestinien et de l’abandon de cette question par les gouvernements. Analysant les effets de cette crise dans laquelle “l’on a créé une dynamique diabolique”, il souligne que le rapport de force ne résout rien. Parmi les puissances qui pourraient jouer un rôle dans la résolution de ce conflit, la Chine lui apparait comme un possible “faiseur de paix”.
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