Étonnant comme Kerwin Spire ressemble, par certains traits, à l’homme dont il a fait sa passion littéraire : Romain Gary. Il est invité, dans Anachroniques, par Thomas Perroud.
Docteur en littérature, auteur d’une thèse sur Romain Gary, Kerwin Spire a aussi collaboré à l’édition de ses œuvres complètes dans la Bibliothèque de La Pléiade. Il publie, dans la collection blanche, une trilogie intitulée Monsieur Romain Gary, dont Romain Gary, alias Emile Ajar, aux bons soins du Mercure de France, 26 rue de Condé Paris VIe, constitue de troisième et dernier volet.
En 1975, le prix Goncourt est décerné à La vie devant soi d’un certain Émile Ajar. Caché derrière ce pseudonyme, Romain Gary remporte la plus prestigieuse des distinctions littéraires françaises, pour la seconde fois. L’écrivain est alors un homme de 60 ans qui a vécu mille autres vies : aviateur, militaire, diplomate, cinéaste, journaliste, mais qui étouffe pourtant dans son propre personnage. Comment devenir autre pour être vraiment soi-même ? Comment continuer d’avoir la vie devant soi ? De sa maison de Majorque au huis clos de son bureau rue du Bac, aidé par quelques complices et par l’amour que lui porte une lectrice passionnée, Romain Gary orchestre sa stratégie pour renaître. Et tente de maîtriser cette supercherie à grande échelle… Grâce à des archives inédites, Spire brosse un portrait tendre et plein d’humour de Romain Gary au firmament de sa légende.
L’émission est à réécouter ci-dessous, et sur toutes les plateformes de podcasts.




