Lundi dernier l’annonce du décès de Jean-Pierre Bacri a créé une véritable onde de choc. Il aura, en compagnie d’Agnès Jaoui, enchanté le cinéma français pendant plus de 20 ans.
S’il avait caressé, plus jeune, l’envie d’être professeur, c’est lors de sa rencontre avec celle qui deviendra son double, son âme sœur, qu’il se révèle dramaturge, scénariste et acteur dont tant de répliques font désormais partie de notre patrimoine cinématographique.
Sous son masque d’homme bourru, il y avait le Bacri qui aimait les gens. Sa popularité en est la preuve.
Le réduire à ses bougonneries est bien dommage. Le limiter à ses phrases cultes, réducteur. Bacri était pétri de doutes et extrêmement complexe.
Je garde un souvenir très drôle de mon interview au débotté avec lui. Il avait coupé court à un entretien avec une consœur ce qui me permis de prendre sa place. C’était à l’occasion de la sortie du film Le Sens de la fête. Première fois que j’interviewais cet acteur découvert dans États d’âme de Jacques Fansten en 1986.
“Je fume une clope et j’arrive, Garance !”. J’appréhendais un peu parce que je n’avais rien préparé. On a beaucoup ri. Il était drôle, c’était un être exquis, sensible, drôle et incroyablement brillant. Faire une émission hommage à Bacri est un véritable crève-cœur.
Garance Hayat
Une Chronique Cinéma de Garance Hayat en hommage à Jean-Pierre Bacri, ce dimanche 24 janvier à 13h00 sur notre antenne. A retrouver par la suite en podcast.