À l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, l’hôtel de ville de Paris a accueilli la 5e édition de la remise du Prix International pour les droits des personnes LGBTQI+.
C’est Anne Hidalgo, la maire et maitresse de cérémonie, qui avait créé ce prix en 2018 afin de soutenir celles et ceux qui s’engagent pour défendre ces droits fondamentaux partout dans le monde. Chaque année, trois catégories sont récompensées : nationale, francophone et internationale. Les personnes et associations lauréates se voient ainsi attribuer une dotation de 5.000 € pour encourager la poursuite de leurs actions.
Pour cette nouvelle édition, le jury était présidé par Alice Nkom, avocate camerounaise et défenseure des droits LGBT, qui a tenu un discours d’ouverture poignant sur les dangers qu’encourent les personnes LGBTQI+ dans de nombreuses parties du monde. Elle a également salué le courage des militants engagés pour cette cause, qui prennent, eux aussi, des risques incommensurables dans les pays où l’homosexualité est toujours considérée comme un crime.
Et les lauréats de l’édition 2022 sont…
Le premier prix de la soirée a été décerné au Réseau de Santé Trans, par Louiz, artiste sacrée Miss Trans 2021 sur cette même scène. Le “ReST” met en relation des représentants d’associations et des professionnels de santé avec des personnes trans, afin que leur parcours de santé puisse s’effectuer en toute sécurité.
C’était ensuite au tour du collectif Free Sénégal de se voir attribuer le prix francophone. Grace aux activistes, les LGBT sénégalais peuvent être pris en charge dans un refuge et retrouver un semblant de liberté.
Enfin, l’ONG Insight Ukraine et sa présidente Olena Shevchenko ont été récompensé du prix international pour les différentes actions entreprises dans une dizaine de villes ukrainiennes. L’organisation propose plusieurs aides, sensibilise et développe la visibilité de la communauté LGBT.
Anne Hidalgo a profité de cette remise de prix pour rappeler que Paris était et sera toujours “une ville de refuge”, engagée pour les droits humains. L’adjoint au maire Jean-Luc Romero-Michel, chargé des droits humains, de l’intégration et lutte contre les discriminations, a quant à lui souligné le “soutien indéfectible de notre capitale à la liberté et à l’égalité pour toutes et tous, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre”.
Par Lucile Gamard, envoyée spéciale.