Dans l’émission “Les Impromptus”, jeudi 2 mai à 13h15, Caroline Pastorelli reçoit Étienne Klein. Sans doute l’un des physiciens les plus célèbres de France, il dédie une grande partie de sa vie à vulgariser la science, ce qu’il fait depuis 10 ans dans l’émission “La Conversation scientifique” sur France Culture.
Avec sa voix de rocker, difficile d’imaginer qu’Étienne Klein ne soit pas fan des Rolling Stones (et surtout de Keith Richards). Il a la passion des sciences : “faire de la physique, c’est penser contre son cerveau”, estime-t-il ; il aime aussi les anagrammes (il a publié Anagrammes renversantes ou le sens caché du monde chez Flammarion en 2011), les hauts sommets, ce “mouvement vertical des cimes” cher à Gaston Bachelard (sa prochaine ascension sera le mont Aiguille, dans le Vercors) et les grands espaces. Étienne Klein, né un 1ᵉʳ avril (un clin d’œil du destin ?), est un homme de sciences, mais surtout un homme de culture que l’on écouterait pendant des heures.
Au micro de Caroline Pastorelli, il parle à bâtons rompus, lui qui, dans son émission sur France Culture, parle souvent des autres ou de l’Autre pour tenter de comprendre les lois de notre univers.
On découvre alors l’origine de ses premiers émois scientifiques et sa mort programmée et manquée à 30 ans, des suites d’une erreur de diagnostic médical (“savoir qu’à 30 ans, on va mourir est un cadeau existentiel”). Il partage également sa passion pour Albert Einstein, auquel il consacre une BD à paraître en septembre 2024, avec Laurent-Frédéric Bollée et Christian Durieux intitulée L’Éternité béante (anagramme d’Albert Einstein) dans laquelle il imagine un Einstein découvrant le monde de 2024 à bord d’une machine, “L’espace-taon”…
C’est aussi une occasion de s’interroger sur la vulgarisation scientifique et “l’érotisme du problème par le biais du paradoxe“, sur la difficulté de diffuser au plus grand nombre les grandes équations de la physique, en somme de concilier l’espace et le langage, le temps et les mots. “La pédagogie scientifique” est-elle malmenée à cause d’une “crise de la patience” symptomatique de notre monde moderne ?
Pourquoi ne faut-il pas déduire qu’il a plu des grenouilles lorsque l’on voit des grenouilles après la pluie ? Comment dit-on “déménagement” en grec ? Pourquoi ne faut-il pas confondre Michèle Torr et les Rolling Stones ? Qu’est-ce que l’ultracrépidarianisme (ou l’effet Dunning-Kruger) ? Pourquoi le monde actuel nous trompe-t-il sur les lois physiques universelles ?
Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans cette émission diffusée le jeudi 2 mai.
Cette émission est à écouter sur notre antenne FM le 2 mai à 13h15, puis à réécouter ci-dessous, et sur toutes les plateformes de podcasts.