Cette question, Philippe Arondel la pose dans son émission Midi Magazine du 14 mai à Paul Piccarreta, rédacteur en chef de Limite, la revue de l’écologie intégrale.
Fondée en 2015, disponible sous forme papier ou numérique, Limite proclame dans un “Manifeste” son objectif, à savoir promouvoir une écologie se fondant sur le sens des équilibres et le respect des limites propres à chaque chose, c’est-à-dire qui ne choisit ni l’humain au détriment de la nature, ni la nature contre l’humain. La revue souhaite donc œuvrer à la prise de conscience écologique en promouvant “la sobriété, la relocalisation de nos existences, la convivialité et la fraternité.”
Un beau programme. D’autant plus beau que nous sommes en pleine crise. Rien ne va plus sur la planète : un million d’espèces animales sont en danger d’extinction, alertent les responsables des Nations unies. L’Occident, au milieu de ses fermes-usines, le regard perdu sur des champs qui étirent à perte de vue leur mono-cultures voraces, tente pourtant de manger bio…
Que faire ? En éditorial du dernier numéro de Limite, sorti fin avril, et qui a pour titre “FAITES L’AMOUR, PAS LA COURSE”, on lit : “Il faut sortir de la crise par le haut, disent les gens bien placés. Nous pensons exactement l’inverse : quand c’est du haut que vient le chaos, c’est par le bas qu’on en sort. Du haut, c’est-à-dire des structures technocratiques qui organisent notre monde en dépit du bon sens. Par le bas, c’est-à-dire par la base, là où la plupart d’entre nous voudrait pouvoir simplement vivre, travailler, aimer, nourrir les siens, sans dépendre des marchés financiers de Londres, de New York, de Hong Kong ou d’ailleurs. La mondialisation libérale a peut-être augmenté le « niveau de vie » général, elle risque fort de ne laisser derrière elle qu’un champ de ruines, et de frustrations. La division internationale du travail a peut-être valorisé les « avantages comparatifs » de chaque pays, elle a réduit l’individu à un consommateur insatiable, totalement incapable de subvenir par lui-même à ses besoins. Notre assiette vient de partout, sauf de notre jardin.”
Un point de vue différent et intéressant. Nous laisserons donc à nos lecteurs le soin de découvrir si l’amour peut participer à la solution de cette crise dramatique, et sauver notre planète, en écoutant Philippe Arondel, et son Midi Magazine.