Dans ce nouvel épisode Des sorcières comme les autres – la voix des femmes oubliées (tous les 4e lundi à 18h30 sur notre site), Gaëlle About et Élise Dupuy vous brossent le portrait de Akiko Yosano.
“Âgée de 20 ans, qu’elle est fière de ses cheveux flottant sous le peigne. Elle est naturellement belle, au printemps de sa vie.”. Ce poème d’Akiko Yosano est empreint d’un féminisme insoupçonné à première vue. Et pourtant, on en comprend mieux la portée lorsque l’on sait que son auteur l’a écrit au XIXème siècle, un temps où la société attendait des Japonaises qu’elles soient discrètes, silencieuses, se consacrant uniquement à leur foyer et l’éducation des enfants dans l’ombre d’un époux en guise de socle économique. La vie d’Akiko Yosano (1878-1942) fut marquée par son génie poétique tôt reconnu et son engagement envers les femmes qui en fit la première féministe japonaise. (source : japanization.org)
Court est le printemps,
Qu’y a-t-il dans la vie
Qui soit immortel?
Et j’autorisai sa main
Sur la rondeur de mes seins
Ignorant la Voie
Insouciants de l’avenir
Méprisant la gloire,
Seuls ici s’aimant d’amour
Toi et moi nos deux regards.
(Cheveux emmêlés, 1901)
Des sorcières comme les autres, Akiko Yosano, lundi 22 juin à 18h30 en direct sur notre site.