Nul besoin d’opposer ces deux artistes, Albert Marquet, peintre figuratif né au XIXe siècle, et Ron Mueck, sculpteur australien hyper-réaliste, âgé de 67 ans, pour apprécier leurs œuvres, et aller les admirer. Le premier est exposé au MuMA du Havre et le second, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, à Paris.
Dans Le pont des arts, sont venues au micro de Nathalie Garnier, d’une part Sophie Krebs, co-commissaire de l’exposition « Marquet en Normandie », et d’autre part Aby Gaye, chargée de projets artistiques à la Fondation Cartier.
Ces deux expositions nous invitent à capter un peu de fraîcheur cet été. L’air marin pour le MuMA du Havre qui présente les œuvres d’Albert Marquet (1875 – 1947) réalisées lors de ses séjours en Normandie et l’air frais du jardin parisien verdoyant de la Fondation Cartier pour les œuvres monumentales et aussi minuscules du sculpteur contemporain australien Ron Mueck. Albert Marquet a sillonné la Normandie de 1903 à 1937 (Fécamp, Rouen, le Cotentin, Dieppe, Honfleur et le Havre), et souvent en compagnie d’amis peintres comme Raoul Dufy, Charles Camoin, Felix Valloton. Le peintre était prisé des amateurs d’art du Havre, dont le MuMA possède d’ailleurs une belle collection. Ses paysages urbains sont facilement reconnaissables : beaux aplats colorés, vues prises de haut pour un artiste “plein-airiste” d’atelier, qui peint aussi depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel.
Le sculpteur australien Ron Mueck présente pour la troisième fois ses œuvres à la Fondation Cartier. Héritier de la génération des Young British Artists révélée par le marchand d’art Charles Saatchi, il entame sa carrière d’artiste à près de 40 ans. Lent, travaillant seul, il lui faut plusieurs mois, voire plusieurs années pour sculpter ses œuvres hyperréalistes, en jouant toujours sur l’échelle. Il dévoile ici « Mass », installation monumentale de 100 crânes géants, comme une nature morte en 3D invitant à réfléchir sur notre destin.
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