En conviant la presse nationale et internationale, mardi 16 janvier, dans la salle des fêtes du palais de l’Élysée, Emmanuel Macron s’inscrivait dans la continuité de ses prédécesseurs tels que le Général de Gaulle et le président Pompidou.
Avec cet exercice dans lequel il est particulièrement à l’aise, le président voulait relancer son second quinquennat et expliquer les raisons de son remaniement ministériel. Pour Arnaud Benedetti , il s’agit de l’acte 1 des prochaines élections européennes. En dépit du tapage médiatique, les téléspectateurs, juges de paix, n’étaient pas au rendez-vous. Seulement huit millions de Français ont été comptabilisés devant leurs écrans. Selon le politologue Arnaud Benedetti, “Dans la phase que nous traversons, le président de la république souhaite s’adresser à une opinion publique qu’il considère en voie de droitisation”. Toutefois, les mesures annoncées par le chef de l’État ne convainquent toujours pas la majorité des Français. Plus de 60 % ne sont pas satisfaits des mesures annoncées durant cette conférence de presse. Arnaud Benedetti y voit “un phénomène d’usure qui vient frapper la relation du président de la république avec les segments de l’opinion publique”. Pour lui, “l’utilisation de la communication frénétique devient un handicap pour que la parole présidentielle soit performative”. Concernant les élections européennes, il reste prudent sur l’inversion des tendances sondagières que pourrait engendrer la nomination de Gabriel Attal à Matignon. Il reconnaît cependant que le nouveau Premier ministre pourrait se retrouver dans une situation “compliquée” en cas de défaite le 9 juin prochain.
Sur la nomination de Rachida Dati à la tête du ministère de la Culture, le politologue considère qu’elle représente une prise de guerre qu’il faut relativiser par rapport à ses dernières déclarations. Pour lui, madame Dati reste cohérente par rapport à ses dernières prises de positions. La maire du 7ᵉ arrondissement de Paris avait appelé à un accord de gouvernement entre Les Républicains et la majorité présidentielle. Selon Arnaud Benedetti, ce ralliement à la “macronie” ne devrait pas pour autant réduire ses chances de succès à la mairie de Paris en 2026.
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