Dans son émission “Francoscopie”, Boniface Mongo-Mboussa reçoit Jean-Noël Schifano, directeur (historique) de la collection “Continents noirs” publiée par les éditions Gallimard.
Un temps contestée, notamment par l’auteure de ces lignes, la collection Continents Noirs est devenue, au fil de découvertes, d’affirmation, de liberté totale, un lieu éditorial prisé des lecteurs et lectrices autant que des écrivains . Il y a 25 ans, à l’heure où naissait cette collection, présidait à cet événement une double volonté, celle de l’éditeur Antoine Gallimard et de son complice Jean-Noël Schifano, auteur bien connu dans la maison, de développer la pluralité des écritures et de mettre en avant la littérature très riche de la diaspora africaine. A cette époque, on pouvait s’interroger sur le bien-fondé de ce projet qui consistait à circonscrire à un périmètre défini des auteurs qui auraient pu se trouver dans la collection “du monde entier” ou dans la “blanche” (NRF), dont les audiences étaient alors très supérieures à celle – évidemment – de la jeune collection. Erreur d’appréciation, nous le reconnaissons sans ambage.
Un quart de siècle plus tard, la collection se porte très bien. 125 livres ont été publiés. L’un d’eux a rapporté à son auteure, Scholastique Mukasonga, un prix Renaudot pour son roman Notre Dame du Nil. Et l’on ne compte plus les écrivains révélés : Mukasonga, donc mais aussi Sami Tchak, Théo Ananissoh, Nathacha Appanah, Gaël Octavia, Ananda Devi etc.
Pour fêter cela, un joli rassemblement aura lieu à Rabat, à l’Académie royale du Maroc, un établissement dont Eugène Ebodé, autre auteur de la collection, est actuellement l’administrateur.
Par ailleurs, notons que Jean-Noël Schifano vient de publier un livre, chez Gallimard bien sûr, Archéologie d’un amour.
Cette émission, diffusée le 15 mars à 13 h sur le 100.7 FM et DAB+, et sur frequenceprotestante.com sera ensuite à réécouter ci-dessous, et sur toutes les plateformes de podcasts.