Vous ne connaissiez pas l’émission La Valeur de l’homme, d’Emmanuel Taïeb ? C’est le moment d’en profiter, voici la dernière, la der des der que l’animateur a décidé de consacrer à Matteo Salvini. Il a reçu Anna Bonalume, journaliste et essayiste, pour en parler.
L’Italie n’est pas seulement le laboratoire de la France, elle en est le laboratoire inquiétant. Ces cinq dernières années, le pays a connu une coalition extrême droite/extrême gauche, qui n’aura pas tenu bien longtemps, puis tout récemment l’accession à la présidence du conseil de la néo-fasciste Giorgia Meloni. La question migratoire, mais aussi les problèmes économiques récurrents, pèsent sur le débat public ; et même le gouvernement Draghi, pourtant largement soutenu, n’aura pas réussi à redresser le cap. La tentation populiste, la tentation de l’homme ou de la femme providentielle, font donc régulièrement retour ; depuis Berlusconi. Et, il faut croire que la démocratie italienne s’accommode bien du style outrancier, de la démagogie et de la xénophobie de plusieurs de ses figures politiques.
Actuel vice-président du Conseil et ministre des infrastructures, Matteo Salvini a connu un parcours fulgurant ces dernières années. Il a ainsi été député européen, sénateur, puis ministre de l’Intérieur du gouvernement de coalition de Giuseppe Conte. Son coup de génie politique a été de transformer la ligue du Nord – régionaliste – en un parti national-souverainiste et identitaire, capable de s’adresser à toute l’Italie, de la fameuse Lombardie, jusqu’à la Calabre et les Pouilles. Adoptant un positionnement similaire à celui de Marine Le Pen en France, Matteo Salvini s’attelle à la défense des plus pauvres, à la lutte contre l’immigration, contre l’islam, et contre l’Union européenne ; défendant un programme sécuritaire et défendant le catholicisme, ou encore, plus original, proposant de lutter contre la mafia.
L’homme plait, il est charismatique, et soulève l’enthousiasme partout où il passe, chacun voulant poser avec lui pour un selfie. Comment comprendre les ressorts de ce succès ? Et, surtout, à quoi ressemble le populisme vu de l’intérieur ? Emmanuel Taïeb pose ces questions à son invitée, Anna Bonalume, qui a suivi et interviewé Matteo Salvini pendant plusieurs semaines.
L’émission est à réécouter ci-dessous, et à podcaster sur toutes les plateformes.
Mais notez-le : TOUTES LES ÉMISSIONS d’Emmanuel Taïeb sont à podcaster. Elles sont passionnantes et c’est désormais terminé.
À la rentrée, il proposera un nouveau programme fort heureusement tout aussi passionnant et bien dans l’air du temps… à propos des séries que nous dévorons assis devant nos téléviseurs autant que sur nos moyens mobiles. Rendez-vous en septembre pour faire un tour au rayon séries !
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