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Divisions sur l'homosexualité dans la Communion Anglicane

26juin18h0019h00Divisions sur l'homosexualité dans la Communion Anglicane18h00 - 19h00(GMT+02:00) AnimateurMoachon LaurenceÉmissionLe Magazine Anglican

Résumé de l'émission

Divisions sur l’homosexualité dans la Communion Anglicane

Des “pride” (ou marche des fiertés) auront été organisées dans 83 villes en France, en juin de cette année. Le Magazine Anglican de juin revisite l’histoire liée à l’accueil des personnes LGBT dans les églises anglicanes depuis 50 ans. Un accueil “inclusif” revendiqué par les églises de tradition anglicane qui le pratiquent. De quoi s’agit-il ? Pour la cathédrale épiscopale de Paris, il s’agit par exemple, d’une Convention signée récemment pour mettre en œuvre l’initiative arc en ciel. Cette initiative consiste à aider les réfugiés LGBT qui ont fui leurs pays, en raison de persécutions fondées sur l’orientation sexuelle. Elle s’appuie sur un guide pour mettre en œuvre un ministère paroissial. Plus généralement, il s’agit de “l’accueil inconditionnel” des personnes LGBT dans la paroisse et de la célébration d’ “unions de personnes de même sexe”.

La question des unions de personnes de même sexe dans l’église s’est posée au moment de la promulgation des lois sur le mariage pour tous : il y a dix ans en France (alors le 9e pays européen et le 14e pays dans le monde) à l’autoriser. Aux États-Unis (où c’est l’un des sujets les plus controversés), il a été reconnu dans les 50 États, en 2015, avec un impact direct sur les églises : sur le sol américain, prêtres, pasteurs, rabbins… officient à la fois à titre religieux et civil. D’où l’adoption dès 2012 par Convention Générale de l’Église Épiscopale, puis la mise à disposition des paroisses d’une liturgie pour les bénédictions de couples de même sexe. Mais comme l’explique, Rémy Bethmont, professeur d’histoire et civilisation britanniques à l’université de Paris 8, les divisions au sein de la Communion anglicane (dont font partie 42 églises autonomes dans le monde, totalisant 85 millions de fidèles anglicans) portent avant tout sur l’ordination de prêtres gays ou lesbiennes.

L’élection de Gene Robinson, évêque gay dans l’Église Épiscopale en 2003, avait suscité des remous au sein même de cette église comme dans la Communion Anglicane. Cinq ans plus tard, des églises africaines et américaines créaient le GAFCON, un groupe conservateur opposé à l’ordination de prêtres homosexuels et aux unions de couples de même sexe. Lors de sa dernière assemblée en avril de cette année, le GAFCON a remis en cause les quatre instruments de gouvernance actuels (dont l’archevêque de Cantorbéry), instruments qui structurent la Communion Anglicane. Jusqu’où peut aller cette remise en cause, alors qu’actuellement dans l’Église Épiscopale 1 prêtre sur 4 est LGBT ? Certains medias ont parlé de schisme, mais il est trop tôt pour se prononcer pour le moment. En attendant, l’Église Épiscopale fête le 1er juillet, Pauli Murray, première afro-américaine ordonnée prêtre et inscrite au calendrier des saints de l’Église Épiscopale en 2012. Pour sa biographe Del Kilhoffer, Pauli peut être qualifiée de “queer”, même si l’intéressée (qui a vécu au 20e siècle) ne s’est jamais identifiée en tant que telle. L’Église a reconnu, comment à travers son vécu de la ségrégation et du machisme, elle a accompli un travail remarquable qui a abouti à ce que l’on a appelé “la Bible des droits civiques” aux États-Unis.

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