Dans le courant du XIXe siècle, l’archéologie se retrouve au cœur de nouveaux enjeux tant politiques que scientifiques. D’une part, les États européens concourent pour s’approprier la connaissance des cultures disparues et construire leur identité nationale. D’autre part, s’ouvrent de véritables chantiers de fouille qui mobilisent des techniques nouvelles et des outils novateurs.
Pour rédiger l’Histoire de Jules César, Napoléon III souhaite faire œuvre scientifique et réunir des preuves tangibles de cet empereur romain, qu’il admire comme réformateur et conquérant. Pour cela, il lance un programme archéologique dans le Bassin Méditerranéen, en entreprenant des fouilles au Palatin et dans les sites de la guerre des Gaules, dont Alésia. Ce projet très politique, en s’appuyant sur le monde savant et en mobilisant militaires, préfets, diplomates, architectes et pensionnaires de l’Académie de France à Rome, va dépasser son enjeu premier et, porté par des innovations techniques comme la photographie, assurer les bases d’une archéologie scientifique.
Afin de nous retracer cette époque charnière pour l’archéologie, Bénédicte Boissonnas reçoit dans Le Pont des Arts, samedi 26 décembre à 14h00, Corinne Jouys Barbelin, commissaire scientifique de l’exposition D’Alésia à Rome, l’aventure archéologique de Napoléon III, au Musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, exposition prolongée jusqu’au 15 février 2021.
L’aventure archéologique de Napoléon III dans Le Pont des Arts, samedi 26 décembre à 14h00. Disponible en podcast par ici.