Michelle Gaillard reçoit Blaise Ndala à 14h00 dans Fréquence Livres. Écrivain canadien d’origine congolaise, il est l’auteur de deux premiers livres remarqués : J’irai danser sur la tombe de Senghor prix du livre d’Ottawa, et Sans capote ni Kalachnikov. Il est lauréat du Combat national des livres de Radio-Canada et du prix AAOF celui-ci est remis à un auteur ou autrice émergeant.e en début de carrière.
Blaise Ndala est né en 1972 en République démocratique du Congo. Il quitte ce pays en 2003 pour s’installer en Belgique où, grâce à une bourse de la coopération belge, il poursuit des études de droit. En 2007, il part vivre au Canada où il devient d’abord professeur de français langue étrangère, puis fonctionnaire fédéral. Plus tard il renoue avec sa passion, l’écriture, et publie son premier livre en 2014 : J’irai danser sur la tombe de Senghor.
Aujourd’hui, Blaise Ndala nous présente son nouvel opus : Dans le ventre du Congo. Nous sommes en avril 1958. Lorsque s’ouvre l’Exposition universelle de Bruxelles, Robert Dumont, l’un des responsables du plus grand événement international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a fini par céder aux pressions du palais royal : il y aura bel et bien un « village congolais » dans l’un des sept pavillons consacrés aux colonies. Parmi les onze recrues mobilisées au pied de l’Atomium pour se donner en spectacle figure la jeune Tshala, fille de l’intraitable roi des Bakuba. Le périple de cette princesse nous est raconté, de son Kasaï natal à Bruxelles en passant par Léopoldville (l’actuelle Kinshasa), jusqu’à son exhibition forcée dans cette « Expo 58 », où l’on perd sa trace. Été 2004. Fraîchement débarquée en Belgique, une nièce de la princesse disparue croise la route d’un homme hanté par le fantôme du père. Il s’agit de Francis Dumont, professeur de droit à l’Université libre de Bruxelles. Une succession d’événements finit par leur révéler le secret emporté dans sa tombe par l’ancien sous-commissaire d’Expo 58. D’un siècle l’autre, la petite histoire embrasse la grande Histoire pour poser la question centrale de l’équation coloniale : le passé peut-il passer ?
Cette émission est à écouter ce mardi 26 octobre à 14h00 sur notre antenne (100.7 FM, web et DAB+). Puis disponible en podcast.