Les invités d’Ariane Dolfuss dans 1, 2, 3 sortez ! étaient aujourd’hui Guillaume Erner, journaliste à France Culture et animateur (bien-aimé…) de la matinale, auteur de Rater est un art, chez Grasset/France Culture, accompagné par Raphaëlle Bacqué, journaliste et grand-reporter au Monde, qui a publié Successions. L’argent, le sang et les larmes, chez Albin-Michel. Tous deux traitent donc de sujets qui se rejoignent : les ratages et les réussites.
Qu’est-ce qu’un ratage ? Guillaume Erner en dresse une petite liste quelque peu drôlatique, qui va de l’appli anti-Covid à Autolib, la voiture électrique parisienne en partage, en passant par quelques événements mondiaux comme le débarquement raté dans la Baie des Cochons. Ratage industriel, politique, technologique ou… simplement accidentel, quels en sont les rouages ? Comment se fait-il que cette bonne idée n’ait mené à… rien ? Il n’est pas si facile de réussir à échouer ! On pensait bien contrôler la situation, avoir tous les atouts en main, être raisonnable et pragmatique et finalement, c’est l’échec. Entre négligence, ignorance et déconcertante naïveté, le lecteur comprendra – ou se souviendra – de quelques situations piquantes dont il convient désormais de sourire, ou de s’énerver.
“L’échec est le stade ultime de la réussite”, écrit Guillaume Erner. On retrouve cette idée dans le livre de Raphaëlle Bacqué, qui s’intéresse aux grandes familles d’industriels. Elle prend appui sur le moment-clef où le chef de famille se choisit un successeur parmi ses enfants. Il peut s’y prendre bien, et c’est la catastrophe, et choisir un “faute de mieux” qui se révèle excellent capitaine d’industrie. Familles Mulliez, Peugeot, Bouygues, Bolloré : il est toujours difficile de trouver grâce aux yeux d’un père qui a réussi… Ce livre-enquête pénètre au cœur des secrets de famille…
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