28 décembre 1973, il y a 50 ans, le livre L’ Archipel du Goulag, sort en russe à Paris : une bombe qui annonce la chute du régime communiste et de l’Union soviétique. En janvier 1974, je vois à la télévision un homme avec une longue barbe dans l’émission de Bernard Pivot. Pourquoi lire encore un livre sur la guerre et l’extermination dans les camps? C’est Soljenitsyne qui donne la réponse: la cruauté existe en chacun de nous mais elle ne se développe pas de la même manière. Il raconte ce que les survivants des camps lui ont transmis, comment la jeunesse a su résister, les moments de tendresse, les instants de beauté et de fraternité. GEORGES NIVAT, mon invité, nous emmène au coeur de l’Archipel du Goulag. Il nous raconte aussi comment Soljenitsyne s’est lié avec les Ukrainiens: dès 1917, ils souffraient de ne pouvoir faire reconnaître leur indépendance! L’Archipel du Goulag, un livre qui donne le goût de la liberté et de la fraternité. Spécialiste de la culture russe et professeur honoraire de l’université de Genève, GEORGES NIVAT est un des traducteurs de Soljenitsyne en français. Il a notamment publié « Le Phénomène Soljenitsyne » (Fayard, 2009) et « Les Trois Âges russes » (Fayard, 2015).
