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La mémoire d’une gifle et d’une fessée

06nov12h5513h00La mémoire d’une gifle et d’une fessée12h55 - 13h00 AnimateurGueno Jean-PierreÉmissionInstants d’Histoire

Résumé de l'émission

La mémoire d’une gifle et d’une fessée. Au moment où l’on vient de gifler le Président de la République, il n’est pas inutile de rappeler la mémoire d’une gifle infâme et d’une fessée qui ne l’était pas moins. Fin juin 1940, en même temps que Jean Zay, vingt-sept parlementaires qui refusent l’armistice gagnent l’Afrique du nord sur le Massilia pour continuer à se battre. Parmi eux, Campinchi, Daladier, Mandel, Mendès France… Mais le gouvernement de Vichy les diabolise et les accuse de désertion avant de les jeter en pâture à la presse et à la foule lorsqu’ils débarquent à Casablanca. Le 3 août 1940, le journal La France au travail créé un mois plus tôt, titre à la une « Le juif Jean Zay ancien ministre, déculotté et fessé. » Ce genre d’accroche suffit à caractériser la nature du journal dont l’un des rédacteurs les plus antisémites, le grand fachiste Georges Oltramare, celui que l’on surnommait en 1935 « Le petit Duce de Genève », signe ses articles de presse sous le nom de Charles Dieudonné et ses interventions sur les ondes de Radio Paris et ses prestations d’acteur sous le nom d’André Soral. Ces deux pseudonymes ont fait depuis des émules ! La France au travaille détaille une affaire déjà vieille d’un mois « Le 27 juin, les passagers recevaient enfin l’autorisation de descendre à terre. Le sous-lieutenant d’intendance Jean Zay revendiquait l’honneur de descendre le premier pour régler d’urgence, sa situation militaire qui, quoique régulière, pouvait prêter à malentendu… Le malheureux ne devait pas avoir cette chance. Au bas de l’échelle de coupée, un officier l’attendait qui, après s’être présenté, gifla violemment l’ancien ministre de l’Education nationale. Jean Zay regagna sa cabine. Le lendemain, il ne devait pas mieux réussir. Parti en automobile, il trouvait, barrant sa route, un énorme camion militaire d’où descendait le même officier qui, la veille, l’avait si vivement pris à partie. Cette fois, ce fut épique. L’officier empoigna Jean Zay, le déculotta et, devant trois mille Casablancais et une caméra qui filmait la scène, il lui administra la plus magistrale fessée qui se puisse imaginer. » Après avoir été victime d’ignobles violences écrites et verbales dès le début de sa carrière politique, Jean Zay, celui qui serait assassiné par le Gouvernement de Vichy 20 jours après le débarquement, celui qui avait été le plus jeune député de France, le plus jeune et le plus brillant ministre du front populaire était victime de violences physiques inqualifiables autant qu’inadmissibles. Les quelques citations qui suivent donneront une idée des mots qui cherchent à tuer. Il convient de rappeler que la Conseil des Ministres du 13 juin 1941 a simultanément proposé et donc entériné sous la présidence du Maréchal Pétain la déchéance du mandat parlementaire de Jean Zay, et la déchéance de nationalité de Charles de Gaulle. Jean-Pierre Guéno Vous savez sans doute que sous le patronage du négrite juif Jean Zay, la Sorbonne n’est plus qu’un ghetto. Tout le monde le sait. Mais il existe encore un sous-ghetto, une sorte d’intrait de ghetto, à l’intérieur même de la Sorbonne, que vous entretenez aussi de vos deniers contribuables et qui s’intitule (pour les têtards assujettis) « l’école pratique des hautes études ». Une synagogue en surimpression ! Le comble des culots juifs ! Le panache de notre insurpassable connerie de gogos goyes ! […] Ca c’est de l’enculage 100 %. […] 500 000 suaires au comptant ! Dollardières espèces ! Je dis ! Pour qui l’escroque ! Dyname ! Détonne ! Je n’y dure ! Mite ! Fumière ! Mites ! Larves ! Je vous Zay ! Louis Ferdinand Céline L’école de cadavres 1937 M. Janzen, un juif, a entre les mains l’avenir vivant de ce pays : il peut en pétrir à sa guise, à sa mode, la matière et l’esprit. Tout dépend de sa volonté est en effet il vient de réformer l’enseignement. Si ce n’est pas la discrétion qui importait mais la hâte, la violence : détruire, saper, détruire encore au plus vite : c’est le fort du juif qui n’a pas manqué à son devoir. […] Pas de tradition surtout, nulle part, jamais. Rien ne le rappellera. C’est la grande coupable pour tous les autres peuples devant le juif jusqu’à ce qu’elle soit morte et morte il trafiquera sur son cadavre. […]L’enfant. […] Quand il aura oublié qu’il est français, l’héritier d’un grand peuple et d’un merveilleux passé, devenu homme, il se réveillera l’esclave du juif. Marcel Jouhandeau Le péril juif 1937 Que Jean Zay soit chrétien, bouddhiste , musulman ou israélite, nous nous en fichons : il est juif, donc « étranger » à notre race, et ennemi de nos traditions. Le baptême ne change rien. Un juif baptisé devient peut-être un chrétien, mais il ne devient pas un français. Journal du Loiret 30 octobre 1937 En balayant les honteuses inepties que le juif Torche Zay a proférées au concours général, je songeais que la décomposition du parlementarisme se mesure à l’avilissement de ses ministres et notamment de celui qu’on appelait naguère de l’instruction publique […] Maintenant pour le 150e anniversaire de cette sanglante ordure qu’on appelle la terreur, la démocratie est allée chercher Jean Zay dans la tinette du Sinaï. Right man in right place. Léon Daudet L’action Française 16 juillet 1939.

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