Le lien toxique de la flatterie

27avr12h5513h00Le lien toxique de la flatterie12h55 - 13h00 AnimateurGueno Jean-PierreÉmissionLe souffle du Diable et le soupir de Dieu

Résumé de l'émission

Le lien toxique de la flatterie

Parmi les poncifs proférés par nos leaders politiques tous partis confondus, il en est un qui connote immédiatement celui qui le prononce : «Vous êtes l’incarnation de cette France qui travaille, laborieuse, qui se lève tôt le matin ». Il s’agit là d’un propos réactionnaire, d’un propos clivant qui divise, d’un propos de vieil aigri qui sous-entend qu’il existerait une autre France qui ne serait pas professionnellement active : celle des parasites, des privilégiés, des assistés et des paresseux. Ils sont donc voués aux gémonies les chômeurs, les malades, les dépendants, les retraités, les enfants, les étudiants. Le mot démagogue vient du grec : il définit celle ou celui qui cherche à flatter le peuple par des paroles ou des actes, afin d’obtenir ses suffrages, de le dominer et de conquérir ou de conserver le pouvoir. Après les inondations que l’on sait, les sinistrés du nord de la France auront subi les déferlantes de la démagogie dans la bouche d’une jeune vieux nouveau premier ministre qui est belle et bien resté le porte-parole de son président. Au moment où nous allons célébrer le 40ème anniversaire du triomphe de Pétain et des convois les plus meurtriers de la déportation, en ne résumant la France qu’aux 300000 résistants, à moins de 1% des français qui ont contribué à libérer un peuple très passif et parfois indigne, avec le concours des États-Unis, de la Grande Bretagne et des grands parents des migrants d’aujourd’hui, la France redevient parfois anti républicaine et Pétainiste. Dans tous les partis politiques, des orateurs s’alignent sur les positions historiques du Front National qui prétend les rassembler. La plupart de ces soi-disant leaders ont en réalité peur du peuple dont ils lèchent les sabots. Alors ils le flattent pour l’endormir. Faut-il rappeler aux amnésiques que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ».

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