Face au mal, une philosophie moderne impuissante ?
A partir du milieu du 18ème siècle, un grand débat s’engage sur la notion de mal. Les philosophes s’affrontent sur la question de la réalité et de la pertinence d’un concept qui,
expulsé des théodicées dominantes, doit être pensé librement …au risque de dérapages dangereux. Parfois divisée sur elle-même, la modernité inaugure une séquence où, pour le pire comme pour le meilleur, l’homme vogue vers d’autres visions du monde…souvent incapables de comprendre ce qui se joue dans le domaine d’un mal toujours présent et trouvant dans les totalitarismes une expression nouvelle et effrayante. Généalogie d’un moment philosophique qui, sur fond de lucidité triste, peine à penser les nouveaux visages du mal…
Susan Neiman, Penser le mal, une autre histoire de la philosophie,
Ed. Premier Parallèle
