Deuxième partie de l’émission d’Olivier Capparos, Philophonia, intitulée Labyrinthes du visible et de l’invisible, dont vous pouvez retrouver la première partie, Les premiers mots de l’imagination, ci-après.
L’imagination n’est pas la simple somme de « fantasmes » qu’un sujet se formule à lui-même. Elle est au fondement de la perception même, et elle se nourrit du désir de voir et de conserver une certaine puissance « transgressive » de scruter l’invisible, d’en retenir des sensations et des sensibles. L’instauration du « point de vue », subjectif et pré-subjectif, en marquant à la fois la langue et le perçu, le vécu complexe ou simple et « natal », introduit la notion de temps comme tension, rythme, flux, toujours dans des traditions historiques et culturelles bien spécifiques.
Comme chez Dante, la vision de Christine de Pizan explore un espace hallucinatoire dans lequel l’esprit doit s’orienter, à la fois comme langue et comme hallucination.
Labyrinthes du visible et de l’invisible – chapitre II, L’Imagination et le Temps, une émission d’Olivier Capparos à écouter ce samedi 26 août à 16h15 sur notre antenne (100.7 FM / web / DAB+), puis disponible sur toutes les plateformes de podcasts.
bibliographie :
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