Émission: Pages arrachées

Une belle lecture d’été que ce petit roman. Sur les falaises de marbre date de 1939. Son auteur, Ernst Jünger, est surtout connu pour ses journaux de guerre, 1914-1918 puis 1939-1945.

Ce petit roman cryptique propose une vision étonnante d’un avenir qui était alors incertain tout en étant perçu comme catastrophique par une partie des Allemands. Un peu comme en France actuellement…

La traduction d’Henri Thomas, de 1942, fait écho à une langue française que l’on lisait à l’époque, la langue de Julien Gracq. Bonne intuition car d’ailleurs, Julien Gracq n’avait pas manqué de remarquer ce livre et en a fait un commentaire : « Ce n’est pas une explication de notre époque, non plus un livre à clé où l’on pourrait, comme certains ont été tentés de le faire, mettre des noms sur des figures inquiétantes, ou imposantes, qui se lèvent dans ces pages. Avec plus de vérité on pourrait l’appeler un ouvrage symbolique, et ce serait seulement à condition d’admettre que ces symboles ne peuvent s’y lire qu’en énigme et à travers un miroir. »

Les figures en question, ce peut être n’importe quel dictateur, quel que soit le nom qu’on lui donne. Ce qui est sûr, c’est que nous assistons à l’invasion d’un territoire en paix et tout en beauté : la Marina, terre de vignobles comme peut l’être l’Italie et la Campagna, terre de pâturages et de verdure, par les êtres rassemblés pour un sauvage assaut en provenance des forêts alentour, conduits par un certain Grand Forestier entouré de ses chiens.

Sur les falaises de marbre, par Ernst Jünger, aux éditions Gallimard, collection « L’Imaginaire »

Une belle lecture d’été que ce petit roman. Sur les falaises de marbre date de 1939. Son auteur, Ernst Jünger, est surtout connu pour ses journaux de guerre, 1914-1918 puis 1939-1945.

Ce petit roman cryptique propose une vision étonnante d’un avenir qui était alors incertain tout en étant perçu comme catastrophique par une partie des Allemands. Un peu comme en France actuellement…

La traduction d’Henri Thomas, de 1942, fait écho à une langue française que l’on lisait à l’époque, la langue de Julien Gracq. Bonne intuition car d’ailleurs, Julien Gracq n’avait pas manqué de remarquer ce livre et en a fait un commentaire : « Ce n’est pas une explication de notre époque, non plus un livre à clé où l’on pourrait, comme certains ont été tentés de le faire, mettre des noms sur des figures inquiétantes, ou imposantes, qui se lèvent dans ces pages. Avec plus de vérité on pourrait l’appeler un ouvrage symbolique, et ce serait seulement à condition d’admettre que ces symboles ne peuvent s’y lire qu’en énigme et à travers un miroir. »

Les figures en question, ce peut être n’importe quel dictateur, quel que soit le nom qu’on lui donne. Ce qui est sûr, c’est que nous assistons à l’invasion d’un territoire en paix et tout en beauté : la Marina, terre de vignobles comme peut l’être l’Italie et la Campagna, terre de pâturages et de verdure, par les êtres rassemblés pour un sauvage assaut en provenance des forêts alentour, conduits par un certain Grand Forestier entouré de ses chiens.

Sur les falaises de marbre, par Ernst Jünger, aux éditions Gallimard, collection « L’Imaginaire »

Une belle lecture d’été que ce petit roman. Sur les falaises de marbre date de 1939. Son auteur, Ernst Jünger, est surtout connu pour ses journaux de guerre, 1914-1918 puis 1939-1945.

Ce petit roman cryptique propose une vision étonnante d’un avenir qui était alors incertain tout en étant perçu comme catastrophique par une partie des Allemands. Un peu comme en France actuellement…

La traduction d’Henri Thomas, de 1942, fait écho à une langue française que l’on lisait à l’époque, la langue de Julien Gracq. Bonne intuition car d’ailleurs, Julien Gracq n’avait pas manqué de remarquer ce livre et en a fait un commentaire : « Ce n’est pas une explication de notre époque, non plus un livre à clé où l’on pourrait, comme certains ont été tentés de le faire, mettre des noms sur des figures inquiétantes, ou imposantes, qui se lèvent dans ces pages. Avec plus de vérité on pourrait l’appeler un ouvrage symbolique, et ce serait seulement à condition d’admettre que ces symboles ne peuvent s’y lire qu’en énigme et à travers un miroir. »

Les figures en question, ce peut être n’importe quel dictateur, quel que soit le nom qu’on lui donne. Ce qui est sûr, c’est que nous assistons à l’invasion d’un territoire en paix et tout en beauté : la Marina, terre de vignobles comme peut l’être l’Italie et la Campagna, terre de pâturages et de verdure, par les êtres rassemblés pour un sauvage assaut en provenance des forêts alentour, conduits par un certain Grand Forestier entouré de ses chiens.

Sur les falaises de marbre, par Ernst Jünger, aux éditions Gallimard, collection « L’Imaginaire »