Émission Chroniques d'Avignon
juillet
Résumé de l'émission
Bienvenue dans cette chronique d’Avignon édition 2025, qui va vous inviter au 79ème festival d’Avignon. Comme chaque année, : je parlerai des spectacles du « in » exclusivement, et toujours AVANT qu’ils soient donnés. Ce n’est donc pas une chronique critique, mais une invitation à participer à cette grande fête du spectacle vivant.
Pour commencer, allons voir « Le canard sauvage », d’après Henrik Ibsen, mis en scène par Thomas Ostermeier.
C’est l’histoire d’une famille en apparence sans histoire, mais dans laquelle chacun se prend pour ce qu’il n’est pas, dans l’acceptation complice de tous. Jusqu’à l’arrivée du grain de sable en la personne d’un idéaliste épris de vérité, qui risque d’ébranler cet équilibre fragile…
C’est ce soir 5 juillet à 18 h à l’Opéra du Grand Avignon, et à 17 h tous les autres soirs jusqu’au 16 juillet.
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L’excellente chorégraphe belge Anne Teresa de Keersmaeker met en scène, en compagnie du jeune danseur et chorégraphe Solal Mariotte, « Brel ». Comme son nom l’indique, ce spectacle met en danse les chansons de Jacques Brel. L’expressivité et la gestuelle de ce chanteur mondialement célèbre sont, de même que sa poésie puissante, les sources d’inspiration des deux artistes. Dans la majestueuse carrière de Boulbon, dans la lumière du crépuscule, nul doute que ce sera un moment tout à fait merveilleux, minéral et certainement lunaire.
C’est jusqu’au 20 juillet à 22 H, à la carrière de Boulbon. Attention, dernier accès à 21 h 30…
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Nexus de l’adoration, ce sont des textes et des musiques mises en scène par Joris Lacoste, un Français.
C’est un spectacle qui flirte avec la comédie musicale, et rassemble sur la scène tout – ou presque – de ce qui constitue le monde moderne : de la cigarette électronique aux mangas, du tango argentin au chant des baleines à bosse. S’entremêlent joyeusement des refrains pop, des discours passionnés, des confidences murmurées, des récits à l’humour distancié et… du RnB.
Ce monde disparate, issu de la juxtaposition, voire de la collision de courants divers, donne finalement un concert joyeux, dissonant certes, mais très enthousiasmant.
C’est à 18 h au gymnase du lycée Aubanel, jusqu’au 9 juillet.
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« Nôt » est une chorégraphie de Marlène Monteiro Freitas.
L’histoire, chacun de nous la connaît, c’est celle de Shéhérazade qui, mille et une nuits durant, va raconter au sultan un conte qu’elle interrompt juste avant la fin, au petit matin, ajournant ainsi jusqu’au soir sa mise à mort.
La chorégraphe cap-verdienne a traduit par des gestes ce flux ininterrompu, ou presque, de paroles. C’est un exercice périlleux de survie qui tisse une nuit sans fin, tandis que se croisent et s’entrecroisent les corps en mouvement. Sur la scène, s’affrontent comme dans la vraie vie, le vice et la vertu, le grand et le petit, le désir et son ombre portée…
Ce soir à 22 h, jusqu’au 11 juillet, dans la cour d’honneur du palais des papes.
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Chanteuse depuis l’enfance, Oum Khalsoum a mené une carrière qui s’étend sur cinquante ans, suivant avec génie les évolutions de la musique sur ce demi-siècle. Au fil du temps, elle a inclus dans sa musique différents claviers, et des guitares électriques, faisant la jonction entre tradition et modernité, et marquant d’une empreinte durable l’histoire de la musique autant que celle de son pays, l’Egypte.
C’est donc dans la Cour d’honneur du Palais des papes qu’aura lieu cet incroyable concert d’hommage, car ne l’oublions pas : l’arabe est, cette année, la langue invitée du festival d’Avignon. Voici donc une merveilleuse occasion, unique, de vibrer au son de la voix de sept artistes différentes, dont les parcours et les influences sont tout aussi éclectiques que celles de la Grande Oum Khalsoum, l’astre d’Orient.
C’est ce soir, et seulement ce soir dans la Cour d’honneur du Palais des papes, à Avignon, à 22 h
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Voici maintenant trois ans que je vous invite à voir le spectacle de Gwenaël Morin « Démonter les remparts pour finir le pont », une histoire à épisodes.
Ce soir, troisième épisode. Toujours le même titre, un rien provocateur, pour trouver ce qui fait obstacle au fait de construire en commun.
Le metteur en scène repart à l’assaut d’une œuvre emblématique du répertoire, en compagnie d’interprètes issus des ateliers théâtre qu’il a pu animer à Avignon depuis 2023. Gwenaël Morin n’a aucune exclusive, il s’attaque avec autant de facilité à des pièces millénaires qu’à des textes contemporains, sans nier le contenu initial mais en observant, en mettant en lumière plutôt toute la distance qui peut séparer l’œuvre de son public, et c’est cette distance ainsi éclairée, définie, précisée qui devient une condition préalable au dialogue.
C’est ce soir à 22 h à la Maison Jean Vilar, dans le jardin de la rue de Mons, et jusqu’au 25 juillet.
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16juil12h0012h03#10 Mami12h00 - 12h03(GMT+02:00) ÉmissionChroniques d'Avignon
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Voici maintenant trois ans que je vous invite à voir le spectacle de Gwenaël Morin « Démonter les remparts pour finir le pont », une histoire à épisodes.
Ce soir, troisième épisode. Toujours le même titre, un rien provocateur, pour trouver ce qui fait obstacle au fait de construire en commun.
Le metteur en scène repart à l’assaut d’une œuvre emblématique du répertoire, en compagnie d’interprètes issus des ateliers théâtre qu’il a pu animer à Avignon depuis 2023. Gwenaël Morin n’a aucune exclusive, il s’attaque avec autant de facilité à des pièces millénaires qu’à des textes contemporains, sans nier le contenu initial mais en observant, en mettant en lumière plutôt toute la distance qui peut séparer l’œuvre de son public, et c’est cette distance ainsi éclairée, définie, précisée qui devient une condition préalable au dialogue.
C’est ce soir à 22 h à la Maison Jean Vilar, dans le jardin de la rue de Mons, et jusqu’au 25 juillet.
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Ce spectacle est signé conjointement par Israel Galvan, Espagnol, et Mohamed El Khatib. Intitulé simplement Israel et Mohamed, on comprend vite le lien, rien qu’avec leurs deux prénoms posés côte à côte.
Le premier fait du théâtre, des films et des installations pensées comme des documentaires. Le second est un danseur de flamenco. Eloignés seulement en apparence, ils ont décidé un rapprochement entre leurs deux univers, et leurs deux pratiques artistiques en instaurant un dialogue des deux côtés de la Méditerranée.
Sous le regard quelque peu incrédule de leurs pères, ils vont chercher un langage commun fondé sur le corps, ses blessures et ses cicatrices. A travers leurs histoires intimes, familiales autant que professionnelles, ils exposent à un public qui sera certainement très intéressé, ce qui est de l’ordre d’une « archive vivante ».
C’est ce soir au Cloître des Carmes et jusqu’au 23 juillet.
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18juil12h0012h03#12 Le procès Pélicot12h00 - 12h03(GMT+02:00) ÉmissionChroniques d'Avignon
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« La honte doit changer de camp », ainsi en a décidé Gisèle Pélicot en demandant la levée du huis-clos de son procès. C’est par là qu’elle est devenue un symbole de la lutte contre toutes les violences faites aux femmes. L’affaire des viols de Mazan a montré comment des hommes ordinaires, de tous âges et de toutes classes sociales, pouvaient se révéler capables de commettre un crime, et quel crime : violer une femme inconsciente.
Pour une nuit de lectures, différents interprètes présents cette année au festival vont faire vivre les interrogatoires, les plaidoyers et les commentaires de ce procès fleuve devenu historique. Le dramaturge, metteur en scène, directeur de théâtre, journaliste et essayiste suisse Milo Rau, assisté de la jeune artiste Servane Dècle ont collaboré avec tous les intervenants de cette affaire pour la raconter.
C’est à 22 h, au cloître des Carmes, ce soir uniquement.
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Depuis presque dix ans, le projet intitulé Radio Live fait dialoguer des jeunes sur les grandes questions d’actualité. L’opus de cette année se décline en trois chapitres : « Vivantes », « Nos vies à venir » et « Réuni.es ». Ce soir, il s’agit du chapitre 1, « Vivantes ».
De quoi s’agit-il ? La conceptrice, la Française Aurélie Charon, tend son micro à huit personnes venant de zones de conflits : la Syrie, Gaza, la Bosnie, l’Ukraine, le Liban, le Rwanda, donc des théâtres de guerre actuels ou passés. Chaque soir, ces hommes et ces femmes partagent leurs récits sur les conséquences vécues dans leur espace intime, familial, social, artistique voire militant. C’est une enquête journalistique qui se réinvente à chaque représentation par le biais du dessin, de la vidéo et de la musique. Par la parole aussi, bien sûr. C’est aussi une réflexion sur l’amitié et une invitation à se rassembler, même si l’on ne se ressemble pas, pour se tenir à l’écart de la haine.
C’est au théâtre Benoît XII à 17 h, jusqu’au 21 juillet.
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Gahugu Gato signifie « petit pays » en kyniarwanda, la langue parlée par différentes communautés culturelles dans les collines autour du lac Kivu, Rwanda, Burundi, est de la République démocratique du Congo, et Ouganda, un peu. C’est aussi le titre d’un roman de Gaël Faye, qui raconte l’histoire de Gaby, un enfant né d’un père français et d’une mère rwandaise. En 1993, la séparation de ses parents coïncide avec le début de la guerre civile qui va conduire au génocide de 1994 au Rwanda.
Ce texte a été adapté, avec la complicité de son auteur, par Frédéric Fisbach et Dida Nibagwire, un Français, une Rwandaise. Des paroles, du chant et de la danse pour s’interroger sur la possibilité de revivre ensemble. Ce spectacle, créé pour l’extérieur, a été donné pour la première fois au Rwanda, sur les collines où ont débuté les massacres, lors de la commémoration des 30 ans, en avril 2024.
C’est ce soir à 22 h au Cloître des Célestins, et jusqu’au 22 juillet.
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Bien sûr qu’il faut aller voir le Soulier de satin. Bien sûr qu’il ne faut pas avoir peur de ce spectacle qui dure huit heures car ce sont des heures que l’on ne voit pas passer.
Dona Prouhèze, interprétée par Marina Hands, est l’épouse du gouverneur Don Pélage, Didier Sandre. Elle confie son soulier de satin rouge à la Vierge Marie, afin de courir moins vite vers son amant, Don Rodrigue (Baptiste Chabauty, diabolique). Les amants s’aiment et se déchirent, d’un continent à l’autre, dans une quête impossible d’un amour absolu. Du Claudel, du grand, du vrai, mis en scène et j’ai envie de dire sublimé par la mise en scène d’Eric Ruf. Il a su mettre en valeur les corps de ses comédiens, la langue merveilleuse de Claudel, le tout enveloppé dans des costumes signés Christian Lacroix.
Merveilleux spectacle, donné dans la Cour d’honneur du Palais des papes, comme en 1987 le fit Antoine Vitez dans une mise en scène devenue légendaire.
A voir absolument, et toute affaire cessante, à partir de 22 h et jusqu’au 25 juillet.
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