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janvier
Résumé de l'émission
La mémoire de Marianne
A côté de la Photographie officielle, le choix du timbre courant est à la fois une affaire d’Etat et une affaire présidentielle. En 1942 et en 1945, Charles de Gaulle préempte deux Marianne guerrières en bonnet Phrygien, deux vraies Républiques qui tranchent avec l’effigie de Pétain. Les Marianne qui suivent sont plus apaisées. Après avoir gagné la guerre il faut bâtir la paix, reconstruire, prospérer. La tête de Marianne est un peu celle de la figure de Proue de la nef des 30 glorieuses. La Marianne de Pompidou s’efface quant à elle devant la valeur du timbre. Elle est utilitaire. Celle de Giscard devient Sabine ; elle se veut symbole de la réconciliation nationale Gauche/Droite. Sur les timbres courants « France » remplace « République Française ». En 1982, Mitterrand renoue avec Marianne et avec le vocable République Française. Cette première Marianne générée par l’homme à la rose regarde vers la gauche. Le visage de sa deuxième Marianne de 1990, celle du bicentenaire de la révolution française, ressemble à celui de son épouse. Pour la première fois Marianne regarde les français de face. En 1997, la première Marianne choisie par Jacques Chirac prend un coup de jeune. C’est la première Marianne dessinée par une femme, Eve Luquet. Elle porte à la fois la devise de la République et les étoiles de l’Europe. Le mot France revient sur les timbres courants avec la seconde Marianne de Chirac qui est très écologique et qui est le résultat d’un concours organisé par la Poste en 2004 : Marianne se mobilise pour l’environnement. La Marianne de Nicolas Sarkozy choisie par ses soins en 2008 est en phase avec son portrait officiel. Elle marie le bonnet phrygien de la République avec les étoiles de l’Europe. Son apparition coïncide avec le début de la présidence de l’union européenne par la France. En 2013, François Hollande dévoile une Marianne jeune, cheveux bouclés au vent. Dessinée de face, la main de la jeune femme figure également sur le timbre. Mais cette Marianne de la jeunesse créée vite la polémique : l’un des deux co-créateurs du timbre affirme que le portrait a été inspiré par Inna Shevchenko, la fondatrice des Femen.
En 2018, la Marianne d’Emmanuel Macron a été réalisée par l’artiste Yseult Digan, digne prêtresse du street art, surnommée « YZ ». Ce portrait montre une Marianne jeune, de profil, aux longs cheveux bouclés et aux yeux maquillés. « Je voulais que cette Marianne soit forte, fière et volontaire, avec un regard franc qui porte vers l’avenir », a expliqué la dessinatrice. Surnommée « Marianne l’engagée » par Emmanuel Macron, cette Marianne représente « le nouveau visage de la République, une bataille de chaque jour. »
A chaque président sa Marianne. On chuchote aujourd’hui que la future Marianne, le seconde du règne d’Emmanuel Macron, pourrait être virtuelle – et “un peu” transgenre. Elle pourrait être le fruit de « l’intelligence artificielle », pour ne pas dire d’un algorithme.
Jusqu’alors, Marianne prenait pour modèle une seule et unique femme, en chair et en os, anonyme ou célèbre, de Brigitte Bardot à Evelyne Thomas en passant par Catherine Deneuve, Michèle Morgan ou encore Lætitia Casta. L’inclusivité façon 2022 commandrait désormais la création d’une femme qui n’existe pas mais qui les rassemblerait toutes, au sens propre. La société fluide à son paroxysme.
« On a déjà récolté plusieurs milliers de portraits de femmes et vers le mois de mai, on utilisera un algorithme pour produire plusieurs représentations de femmes qui en réalité n’existent pas. Ensuite on en sélectionnera cinq ou six qu’on soumettra au vote des participantes », indique le cofondateur du collectif artistique Obvious qui semble sur le pont.
« Toutes les personnes qui se sentent femmes peuvent participer » avait indiqué Marlène Sciappa. Mais ne sont-elles pas trop genrées ?
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Résumé de l'émission
En mémoire d’Irène
Irène Savignon n’est pas « décédée ». Elle n’est pas « partie ». Elle ne nous a pas « quittés » : Irène est morte peu avant Noël. Irène est devenue mon étoile de référence. J’ai deux photos d’elle en mémoire : la première date de 1940, de sa classe de 5ème au lycée Hélène Boucher. La deuxième doit avoir 10 ans. Sur la première elle a l’air grave des jeunes élèves qui posent sur un photo de classe. Sur la seconde un grand sourire. Malgré le cyclone qui a détruit sa petite famille le 14 septembre 1942 lorsque la police française a arrêté ses parents gazés deux jours plus tard à Auschwitz, Irène a appris à aimer la vie.
Je ne pourrai jamais parler de vous au passé Irène. Vous faites partie des 60000 mineurs d’origine juive qui ont survécu à la France du Maréchal Pétain après qu’il ait envoyé à la mort 11000 enfants. Votre prénom est synonyme de paix. Un jour de 2003, votre fils Eric qui était mon collègue à Radio France nous a présentés. Vous étiez le secrétaire général de l’association des enfants cachés, de ces enfants du silence sauvés de la Shoah parce que cachés ou éloignés à titre préventif par leurs parents dans des familles, dans des institutions laïques ou religieuses.
Je dois à Eric comme je vous dois « Paroles d’étoiles » et « Les enfants du silence » , deux livres porteurs de votre mémoire et de celle des enfants qui s’étaient tus pendant 60 ans. Et depuis 20 ans j’ai eu la chance de devenir et de rester votre ami. C’est vous qui m’avez présenté Charlotte, et aussi Liliane alias « Luciole », et encore Robert ou Claudine.
Au début des années 50, vous avez eu besoin d’un passeport pour exercer votre métier. Vous vous êtes rendue au commissariat de Montreuil où l’on vous a indiqué que vos parents étaient « interdits de séjour ». Le fichier du recensement des juifs ordonné par Pétain y était toujours actif en Île-de-France.
Vous avez toujours été « Madame 100 000 volts » Irène. Dotée de ce même esprit volontaire de cette même détermination, de cette même empathie pour l’humanité qui a permis à un autre de mes amis, Boris Cyrulnik, de survivre. Vous êtes devenue orpheline à 16 ans. Sur la photo de votre classe de 5ème vous avez les yeux effilés de votre père et ce regard clair, ce regard direct que vous n’avez jamais perdu. Vous êtes le symbole de l’échec de ceux qui furent les bourreaux de vos parents lorsqu’ils pensaient instiller dans les veines de leurs victimes directes ou indirectes un poison à diffusion lente : celui de la haine. Vous symbolisez par votre aptitude à construire, à bâtir, à dispenser de l’amour, la force de l’humanisme envers et contre les héritiers spirituels des bourreaux de la shoah qui prêchent aujourd’hui la chasse aux musulmans ou aux migrants. Votre cœur ne s’est jamais fermé, tout comme votre porte qui n’était jamais fermée à clef en votre absence. Je n’effacerai jamais votre numéro de téléphone portable de mon smartphone. Il me laisse la trace d’une étoile filante qui m’est chère et mon seul espoir, c’est que nos mémoires vous dorlotent jusqu’à notre dernier souffle, sous le regard vigilant des autres étoiles.
Jean-Pierre Guéno